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Maladie d'Alzheimer

Démence : exercer son cerveau retarde le déclin cognitif

Par Anne-Laure Lebrun

Le déclin cognitif et l'apparition de démence peuvent être retardés par la pratique d'activités intellectuelles complexes comme des jeux de mémoire ou de raisonnement.

monkeybusiness/epictura

Conserver un niveau intellectuel élevé prévient le déclin cognitif et l’apparition de la démence, suggèrent plusieurs études présentées ce week-end à la conférence internationale sur la maladie d’Alzheimer qui se déroule en ce moment à Toronto (Canada).

Des chercheurs de l’université du Wisconsin (Etats-Unis) ont en effet montré que suivre des études supérieures, avoir un métier ou des activités intellectuellement stimulantes apporte une protection contre les maladies neurodégénératives. Un effet protecteur qui persiste même chez les patients à risques, comme ceux qui ont un mauvais mode de vie ou souffrant de pathologies cérébrovasculaires comme l’accident vasculaire cérébral (AVC), avancent des travaux du centre de gérontologie Baycrest Health Sciences (Canada).

Ces différentes études confirment le rôle crucial joué par la « réserve cognitive ». Cette notion définit le capital cérébral, propre à chacun, qui permet de compenser les dommages cérébraux liés au vieillissement ou provoqués par un mauvais régime alimentaire ou un AVC. Elles semblent également soutenir l’idée que plus le cerveau est sollicité, plus la maladie est retardée.


Muscler sa réserve cognitive

Et il n’est jamais trop tard pour se construire une réserve cognitive solide. Grâce à un entraînement cérébral qui stimule les grandes fonctions cognitives (mémoire, attention, langage, raisonnement et visuo-spatial), les seniors en bonne santé peuvent retarder l’apparition de la démence, révèle l’étude ACTIVE (pour programme avancé d’entraînement cognitif pour les seniors indépendants et en bonne santé). Plus de 2 780 septuagénaires ont participé à ces travaux. Certains ont bénéficié d’un entraînement en classe, tandis que d’autres ont pu réaliser leurs exercices sur ordinateur. Résultat : avec la méthode informatisée, les seniors ont pu réduire le risque de déclin cognitif ou la démence de 33 % à 48 % dix ans après avoir commencé les sessions d’entraînement.

Des résultats encourageants qui devraient convaincre les plus réticents à se mettre aux mots croisés, sudoku ou autres jeux de réflexion pour conserver le plus longtemps possible un cerveau jeune, et ce à n’importe quelle âge.

 

Retrouvez l'émission L'Invité Santé consacré aux effets de la méditation sur le vieillissement cérébral