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Emmailloter le bébé : à éviter

Par Philippe Berrebi

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La technique est censée calmer le nourrisson et l’aider à s’endormir ; elle peut, au contraire, s’avérer redoutable. Emmailloter un bébé au-delà de trois mois, c’est l’exposer à une mort subite du nourrisson (MSN), surtout si l’enfant a tendance à dormir sur le côté et sur le ventre. Dans ces positions, le risque est même doublé.
C’est la conclusion d’une méta-analyse compilant les résultats de quatre études publiée dans la revue Pediatrics.

Les chercheurs de l’université de Bristol (Royaume-Uni) ont passé en revue des données couvrant une période de 20 ans et portant sur des personnes qui venaient d'Angleterre, de Tasmanie (Australie) et de Chicago (Etats-Unis), précise Laura Bonnemère sur le site Le Journal des femmes. C’est en s’intéressant à la MSN que ces spécialistes ont pu constater les effets néfastes de l’emmaillotage.

À quatre mois, le bébé ne reste plus allongé sur le dos, mais a tendance à se retourner. « Les parents qui choisissent d'emmailloter leurs bébés pour dormir doivent s'assurer qu'ils restent sur le dos et doivent arrêter de les envelopper lorsqu'ils grandissent et arrivent à se mouvoir », résume le Dr Anna Pease, auteur de l'étude.

La meilleure façon d’éviter une MSN est donc d’allonger les bébés sur le dos durant les siestes et la nuit. Un recommandation d’autant plus d’actualité que, chaque année en France, environ 250 bébés sont victimes de MSN. Selon une étude de l’Institut de veille sanitaire de 2009, 90 % des décès interviennent avant les six mois de l’enfant et les 2 à 4 mois sont les plus exposés.