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Faire chuter les accidents de la vie courante

Par Philippe Berrebi

Un papa qui chute du toit, une casserole qui prend feu ou encore un enfant qui avale de l’eau de javel, toutes les trois minutes se produit  un accident domestique en France. C’est la troisième cause de mortalité et pourtant, titre le Parisien, ce fléau semble oublié. Avec les accidents du travail, ces épisodes de la vie courante font partie des motifs les plus fréquents d’arrivées aux urgences. Ce sont les enfants et les seniors qui paient le plus lourd tribut à ce phénomène qui fait 19000 décès et  4,5 millions de blessés par an.
«En général, explique au quotidien Patrick Pelloux, médecin urgentiste, les gens râlent toujours contre leur employeur, l'école de leurs enfants ou une salle de spectacle pour que les conditions de sécurité soient optimales. Mais peu s'intéressent à la sécurité de leur habitation » !

« Le fait que les causes et circonstances de ces accidents soient très diverses contribue à brouiller la perception de leur importance », analyse le Collectif interassociatif de lutte contre les accidents de la vie courante (CLAC). Cet organisme, qui regroupe plus de 15 000 associations de terrain, va demander, au Premier ministre de déclarer la prévention des accidents domestiques grande cause nationale 2013. Ce label, explique le journaliste Daniel Rosenweg, permet de bénéficier de moyens et de campagnes nationales d’information et de sensibilisation dans les medias.

En attendant, le Dr Patrick Pelloux rappelle, lui, les précautions d’usage : mettre les produits d’entretien hors de portée des enfants, utiliser des cache-prises, fermer les fenêtres et enlever les tapis pour éviter les chutes des personnes âgées.