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Chez les jeunes adultes

Réseaux sociaux : une utilisation intense perturbe le sommeil

Par Suzanne Tellier

Les jeunes adultes qui utilisent de manière intensive les réseaux sociaux seraient davantage sujets à des troubles du sommeil, selon une étude.

JAUBERT/SIPA
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Les réseaux sociaux, point trop n’en faut. Les jeunes adultes qui consultent de manière intensive les sites tels que Facebook ou Twitter seraient davantage exposés à des troubles du sommeil que ceux qui en font une utilisation modérée, selon une étude publiée sur le site de Preventive Medicine, à paraître en avril dans la revue.

61 minutes quotidiennes

Les chercheurs de l’Université de Pittsburg ont interrogé 1788 personnes âgées de 19 à 32 ans par le biais de questions évaluant leur utilisation des réseaux sociaux et leur qualité de sommeil. Ces questionnaires ont pris en compte les onze plateformes les plus populaires actuellement (Facebook, Youtube, Twitter, Google Plus, Instagram, Snapchat, Reddit, Tumblr, Pinterest, Vine et LikedIn).

En moyenne, les participants utilisaient ces réseaux à raison de 61 minutes quotidiennes, pour une trentaine de visites par semaine. Selon les résultats, près de 30 % des personnes manifestaient un trouble du sommeil.

Or plus l’utilisation de ces plateformes était intense, plus ces troubles se sont révélés fréquents. Ainsi, les participants qui passent le plus clair de leur journée sur les réseaux sont exposés à un risque de troubles multiplié par deux par rapport à ceux qui les consultent modérément.

Lumière bleue

Les auteurs ont identifié plusieurs situations qui pourraient être l’origine de ces troubles. En effet, certains utilisateurs se connectent très tardivement dans la soirée, voire même en pleine nuit, à ces plateformes. Par ailleurs, la lumière émise par les appareils électroniques (smartphones, tablettes…) est elle aussi suspectée de générer des troubles.

Les auteurs suggèrent aux médecins d’interroger leurs patients qui souffrent de troubles du sommeil sur leur utilisation des réseaux sociaux. En effet, cette fréquentation pourrait devenir un marqueur pour dépister les insomnies, dyssomnies, parasomnies et autres troubles.