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Etude sur 90 000 adultes

Café : 4 tasses par jour pour réduire la mortalité cardiovasculaire

Par Ambre Amias

Une nouvelle étude se penche sur les bénéfices du café. Quatre tasses permettraient de réduire la mortalité cardiovasculaire et respiratoire.

PICTURE PRESS EUROPE/SIPA

Le café, un atout santé ! Voilà ce que conclut une nouvelle étude, publiée dans la revue American Journal of Epidemiology. Ce n'est pas la première fois que la communauté scientifique se penche sur les effets de cette boisson chaude, particulèrement appréciée en France. En moyenne, deux tasses par personne et par jour sont consommées  dans l'Hexagone. 

Si la question des effets du café divise encore les chercheurs, plusieurs travaux récents ont mis en évidence des bénéfices en terme de réduction des maladies et de la mortalité.  

 

Deux à quatres tasses

Les chercheurs se sont intéressés aux habitudes de plus de 90 000 adultes, de la cohorte nationale Prostate, Lung, Colorectal and Ovarian Cancer Screening Trial, dont le but était d'évaluer les risques de plusieurs types de cancers, entre 1998 et 2001.

Les scientifiques ont alors rassembléé toutes les données de santé disponibles et les informations sur la consommation de café, des participants de la cohorte. Ceux-ci ont ensuite été suivi pendant dix ans. Sur cette période, 8 718 sont décédés. 

A partir de ces données, les chercheurs ont mis en évidence une association entre la consommation de café, et un risque faible de mortalité par maladie cardiovasculaire, maladie respiratoire, diabète, et même suicide.

Les personnes qui boivent quatre tasses par jour sont celles qui présentent le risque le plus faible. Mais boire entre deux et trois tasses par jour aurait aussi un effet protecteur. Ces résultats se retrouvent même lorsque les chercheurs incluent dans leurs analyses d'autres facteurs, comme la consommation de tabac ou d'alcool.  

 

Causes incertaines

En revanche, en ce qui concerne la mortalité par cancer, les spécialistes ne dévoilent aucun lien avec la consommation de café. Pourtant, il y a quelques années, le Dr Erikka Loftfield, auteur principale de cette publication, avait montré avec son équipe une association entre café et réduction de 40 % de la mortalité par mélanome. 

« Il est possible que le café n'ait un effet protecteur que sur certains types de cancers. Ceux visés dans la cohorte Prostate, Lung, Colorectal and Ovarian cancer ne seraient pas concernés, alors que la mortalité par cancer de la peau et toutes les autres pathologies que nous avons analysées dans notre étude est réduite », observe cette scientifique. 

Alors, pour déterminer quels malades peuvent bénéficier d'une consomation de café de manière plus précise, il y a d'après e, encore du chemin à faire. D'autant que les experts ne comprennent pas encore bien comment le café agit sur l'organisme, ni quels sont les mécanismes biologiques et chimiques à l'oeuvre pour réduire la mortalité.