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Sondage de l’Ifop

Sport sur ordonnance : 82 % des médecins y sont favorables

Par Raphaëlle Maruchitch

Les généralistes se déclarent très favorables à la possibilité de prescrire de l’activité physique. Une possibilité qui leur sera prochainement offerte dans la nouvelle loi Santé.

David Goldman/AP/SIPA
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Les nombreux bénéfices de l’activité physique sur la santé ne sont aujourd’hui plus à démontrer, y compris pour les personnes atteintes de maladies chroniques. Le sport sur ordonnance, testé déjà dans quelques villes françaises, pourrait être prochainement voté par les députés, dans le cadre de l'examen de la loi de santé. Et d’après une enquête réalisée par l’Institut français d’opinion publique (Ifop) menée pour l’assureur Swiss Life, les médecins généralistes sont tout à fait enclins à effectuer ce type de prescriptions à l’avenir.

Pour parvenir à ces conclusions, l’Ifop a recueilli l’opinion de plus de 600 médecins généralistes du 28 septembre au 7 octobre 2015. Pour 82 % d’entre eux, cette mesure est une bonne idée, relève Le Parisien ; ils sont même 92 % à estimer qu’il s’agit d’une responsabilité. L’étude spécifie que près des trois quarts des médecins en ont déjà prescrit au moins une fois à un patient.


Les Français également en accord

La mesure du sport sur ordonnance avait été présentée à la fin du mois de mars 2015, sous forme d’un amendement au projet de loi de santé par la députée PS Valérie Fourneyron, médecin du sport qui fut également ministre des Sports. En plus des professionnels de santé, elle rassemble également l’opinion publique des Français sur la question.

Outre les professionnels de santé, cette initiative est également plébiscitée par le grand public. BFM TV avait réalisé au moment du dépôt de l’amendement un sondage en ligne, concluant que 80 % des votants étaient en accord avec cette mesure. Au mois de juillet, un sondage TNS Sofres avait par la suite indiqué que 96 % des Français se rangeaient au bien-fondé du sport sur ordonnance pour les patients atteints d’une maladie chronique. Un sondé sur deux jugeait également qu’il s’agissait d’une « très bonne idée » en prévention. Et 40 % des sondés avaient par ailleurs déclaré accepter que leur médecin traitant leur prescrive une activité physique régulière.


La question du financement divise

Cependant, côté praticiens, le sondage Ifop met en lumière quelques désaccords : les médecins indiquent ainsi vouloir aller plus loin. Ils réclament un cadre adapté avec des guides, des référentiels de prescription (26 %) ou une formation (21 %). Le financement de l’activité physique réalisée dans un cadre médical pose aussi question. Si un généraliste sur deux (49 %) estime qu’elle incombe à la personne concernée, les Français, eux, considèrent qu’une prise en charge par la Sécurité sociale (39 %) ou les mutuelles (35 %) serait tout à fait justifiée.

En attendant l’entrée en vigueur de la loi, la prescription de l’activité physique fait déjà l’objet d’études sur un millier de patients strasbourgeois atteints de maladies chroniques et à l’hôpital Foch de Suresnes pour améliorer la prise en charge de certains cancers.