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Défaillance technique

CHU d’Angers : 17 prélèvements d’ovules détruits accidentellement

Par Anne-Laure Lebrun

Des ovocytes congelés ont été dégradés accidentellement. Ceci ne devrait pas remettre en question les projets d’enfants des femmes concernées. Une enquête a été ouverte.

MELANIE FREY/JDD/SIPA
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Dans la nuit du 18 au 19 octobre, 17 prélèvements d’ovocytes conservés dans une bonbonne d’azote liquide ont été détruits accidentellement au CHU d’Angers, a révélé ce mercredi le quotidien Ouest France.

D’après l’hôpital, contacté par Pourquoidocteur, l’incident est d’origine technique. Une rupture de froid a provoqué une augmentation brutale de la température. Au petit matin, le thermomètre affichait +20°C au lieu de -170°C. La bonbonne incriminée, fournie et maintenue par la société Air Liquide, est réputée fiable et utilisée par de nombreux centre d’assistance médicale à la procréation (AMP). « Ici, nous sommes en surprotection. Alors que l’autonomie des bonbonnes est de 80 jours nous vérifions leur fonctionnement une fois par semaine et la température tous les jours. Les procédures ne sont pas en cause », explique le CHU qui précise qu’une enquête a été ouverte.

Un évènement rare

Pour l’heure, la priorité des équipes soignantes est d’informer et rassurer les 17 patientes concernées. Toutes ont été appelées mais 4 restent encore injoignables. Les médecins ont déjà rencontré individuellement plusieurs d’entre elles. « Il est très important de souligner que cet incident ne remet pas en cause d'éventuels projets de grossesse. Les ovules concernés avaient été conservés dans le cadre de traitements pouvant impacter la fertilité des patientes, a précisé le CHU. D’ailleurs, deux d’entre elles sont actuellement enceintes, et plusieurs autres ont déjà retrouvé une fertilité naturelle.» Néanmoins, les médecins proposent à toutes ces femmes de nouveaux prélèvements.

Au CHU d’Anger, c’est la première fois qu’un tel incident se produit. Et heureusement, la perte de prélèvements est également très rare pour la France entière. Selon l’Agence de Biomédecine, en 2014, 56 incidents ont mené à la perte de gamètes et d’embryons.