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Boire à 60 ans expose à l'AVC

Par Philippe Berrebi

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Suatre verres d’alcool par jour à 60 ans, bonjour les dégâts. Au scanner, le cerveau de ces consommateurs réguliers donne l’impression qu’ils ont 14 ans de plus.  Alors qu’ils présentent un bilan sanguin normal, « ils ont un vieillissement cérébral accéléré », confirme le Pr Charlotte Cordonnier. Cette spécialiste du CHU de Lille , rapporte le Figaro, vient de publier les résultats d’une étude portant sur 540 malades hospitalisées pour un accident vasculaire cérébral d’origine hémorragique.
La consommation régulière d’alcool, même à des niveaux encore loin de l’alcoolisme avéré, abîme les artères cérébrales au point de provoquer un accident brutal, résume le journaliste Damien Mascret.
Chaque année en France, 100 000 personnes sont victimes d’un AVC. Cet accident est dû dans 80% des cas  à une artère qui se bouche, on parle d’ischémie, ou alors elle se rompt et entraîne une hémorragie. Si la prise en charge est faite correctement, le risque de mourir est limité entre 10 et 13% dans le premier cas, il grimpe à 40% pour l’hémorragie.

Alors, l’équipe du Pr Cordonnier a voulu comprendre le mécanisme qui fait souffrir l’artère et qui mène à la rupture. Pour les buveurs réguliers, l’accident, précise le quotidien, survient préférentiellement dans des zones profondes du cerveau là où se trouvent les petites artères perforantes celles qui sont les plus vulnérables. « L’alcool va rendre ces petits vaisseaux de plus en plus rigides et poreux, indique le Pr Cordonnier. Résultat, ces consommateurs font des hémorragies cérébrales 14 ans avant les non-buveurs.