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Quatre cas démentis par la direction

Tuberculose : un seul CRS de Limoges infecté et 25 dépistés

Par la rédaction

La direction des CRS pour la zone sud-ouest a démenti ce vendredi quatre cas de tuberculose sur les cinq suspectés. Un seul policier a contracté la maladie et a été signalé aux autorités sanitaires. 

Laurence Geai/SIPA

La tuberculose circule au sein de la compagnie de CRS de Limoges (Haute-Vienne), mais contrairement aux informations de nos confrères de France Bleu Limousin, seulement un cas de tuberculose a été signalé. La direction des CRS pour la zone sud-ouest a en effet démenti l'existence de cinq cas, auprès de l'AFP vendredi 19 juin. Cette dernière précise par ailleurs que cet « agent n'a jamais été amené à intervenir sur des théâtres extérieurs à Limoges ». L'agent aurait contracté la maladie « en dehors de son environnement professionnel. »

L'Agence régionale de santé (ARS) du Limousin a d'ailleurs confirmé que le policier a été pris en charge le 13 mai par le Centre de lutte anti-tuberculose (CLAT) Limousin dès l'apparition des premiers symptômes pulmonaires. 

La direction des CRS a également indiqué que « les 25 policiers qui ont eu un contact physique avec le malade avant son dépistage ont fait l'objet d'examens poussés, et aucun n'est malade ». Une déclaration, là aussi, confirmée par le syndicat de police Allliance. « Je crois que tout le monde s'est un peu emballé alors qu'il n'y avait pas de raison » , a réagi Eric Mildenberger, délégué général des CRS pour le syndicat de police Alliance. Il réclame tout de même qu'un dépistage systèmatique de la tubeculose soit réalisé afin que « tous les collègues de Limoges soient rassurés. »

Près de 5 000 cas en 2013

La tuberculose est en recul en France, mais elle n’est pas rare. En revanche, les patients qui contractent habituellement cette maladie ne correspondent pas tout à fait aux critères des membres de la CRS 20. La tuberculose est plutôt répandue dans les populations les plus précaires.

En 2013, selon l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), 4 934 cas ont été déclarés – dont 3 600 avec des symptômes pulmonaires. La plupart des patients (40 %) se concentrent en Île-de-France. La Seine-Saint-Denis est le seul département où le nombre de cas augmente, notamment à cause des faibles revenus et de la précarité du logement dans ce département. Une part non négligeable des malades est d’origine étrangère, signale également un Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) : ils représentent 69 % des cas à Paris, 75 % en Seine-Saint-Denis.

L’autre problème réside dans le mauvais taux de vaccination des Français. Le vaccin reste recommandé, mais il n’est plus obligatoire depuis 2007. Et en 2010, 80 % des enfants de 9 mois étaient immunisés. Pour que la protection soit collective, il faudrait atteindre une couverture de 95 %.