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QUESTION D'ACTU

Le suicide des seniors





Ils représentent près d’un tiers des suicides et, pourtant, personne ou presque n’en parle. Chaque année en France, 3000 personnes âgées de plus de 65 ans mettent fin à leur jour. A cet âge, explique Marine Lamoureux dans le journal La Croix, les moyens utilisés sont radicaux : pendaison, noyade, arme à feu ou défenestration. Les spécialistes confirment, « le passage à l’acte (…) signe la détermination liée au geste ». Et ce phénomène serait sousestimé. Un arrêt de traitement ou un accident sur la voie publique peuvent masquer un acte suicidaire.

Si la société semble indifférente, en revanche, sur le terrain, les médecins ressentent cette souffrance des seniors. C’est « un sentiment d’inutilité plus prégnant que par le passé », commente ce généraliste du Loir-et-Cher dans les colonnes du quotidien. Certains, poursuit-il, « ont du mal à trouver du sens ». Alors, les « à quoi bon » ou « ça ne vaut plus le coup » sonnent parfois comme des alertes avant le passage à l’acte. 
Dans ce contexte, le débat relancé par François Hollande sur la fin de vie n’est pas sans risque. « En questionnant la dignité en fin de vie, note le généraliste, on pousse certains à se demander s’ils sont vraiment dignes de vivre ».

Le ministre délégué à l’Autonomie a lancé début août, une réflexion pour améliorer la prévention dans ce domaine.  Les professionnels, constate la  journaliste,  attendent maintenant de Michèle Delaunay des mesures concrètes qui passent, selon eux, par la lutte contre l’isolement et le rétablissement des liens intergénérationnels et de voisinage.
Car, contrairement à une idée répandue, observe un psychiatre, le suicide d’une personne âgée « n’exprime pas toujours le choix délibéré d’affronter la mort sereinement », « il reste souvent lié à une situation de désespoir ».

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