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Sexualité : les ados, amoureux et conscients des risques

Par la rédaction

Le sentiment amoureux occupe une place centrale dans la sexualité des 15-18 ans, selon un sondage qui décrit une génération consciente des risques liés aux rapports.

OJO Images / Rex Featur/REX/SIPA

La sexualité est une affaire sérieuse pour les adolescents français, c'est ce qu'il ressort d'un sondage de la Fondation Pzifer, publié ce matin dans les pages du quotidien Le Parisien. Mené auprès de 800 jeunes, il revient sur la sexualité des 15-18 ans et leur perception de la chose, et brise le cliché d’une génération dévergondée.

L’important, c’est d’aimer

De fait, à l’heure du porno en open access et des applications smartphone pour géo-localiser des « plans éphémères », les jeunes restent de grands romantiques. Ainsi, 91 % déclarent que le plus important avant le sexe, c’est l’amour - le fait « d’aimer et d’être aimé en retour ». Les trois quarts d’entre eux déclarent que pour perdre sa virginité, il faut bel et bien être amoureux.

Parmi cette tranche d’âge, une personne sur trois a déjà eu une relation sexuelle (38 % de garçons et 27 % de filles). Et pour 83% d’entre eux, c’est le sentiment amoureux qui a poussé à l’acte… Une recherche de tendresse que les parents semblent largement sous-estimer. En effet, plus de la moitié des adultes s’imaginent leur progéniture pendue à un écran d’ordinateur à visionner des films X, alors que seuls 26% de ces jeunes consomment des contenus pornographiques de manière régulière.

Préservatif et pilule dans les esprits

Par ailleurs, cette génération sentimentale semble avoir entendu les messages de prévention sur les maladies sexuellement transmissibles. Pour les trois quarts des sondés, les IST sont le principal risque encouru lors de rapports sexuels. Le préservatif n’a pas de secret pour eux, et la volonté des adultes de leur enseigner « comment enfiler ces trucs en plastique » provoque leurs railleries. Lorsqu’ils s’installent dans une relation longue, ils délaissent le condom et favorisent la pilule contraceptive.

Ces résultats rejoignent ceux de précédentes enquêtes allant dans le même sens. Ainsi, selon le baromètre Santé 2010 de l’Inpes, 90 % des 15-19 ans ont déclaré avoir utilisé un préservatif lors de leur premier rapport sexuel. Une forme de sagesse qui semble s’estomper avec l’âge… En effet, un autre sondage, réalisé pour la Smerep et publié en novembre, montre que 33 % des étudiants déclarent ne jamais se protéger.