Un traitement clé dans la maladie de Parkinson est en rupture de stock depuis un an. Des mesures de substitution ont été mises en place. Mais l’association France Parkinson s’agace du manque de solution pérenne dans un communiqué relayé par nos confrères du Parisien.

La pénurie en vaccins contre la tuberculose (BCG) fait beaucoup parler d’elle. Mais depuis plus d’un an, ce sont les malades de Parkinson qui ont du mal à accéder à leur traitement. Le Mantadix (chlorhydrate d’amantadine) est en rupture de stock depuis le 12 mars 2014. Un traitement comparable, destiné au marché allemand, est mis à disposition par le laboratoire fabricant, Bristol-Myers Squibb. Mais l’Amantadin (hémisulfate d’amantadine) s’est également trouvé en rupture de stock au cours du mois de mars 2015.

20 % de malades sans traitement

« Le laboratoire et les services de l’Etat continuent à déclarer rechercher activement une solution pérenne. De qui se moque-t-on ? » s’irrite France Parkinson dans un communiqué consulté par Le Parisien. Il faut dire que l’association milite de longue haleine pour qu’une solution durable soit trouvée. Au début du mois de mars déjà, elle a adressé une lettre à la ministre de la Santé Marisol Touraine. « Aucune mesure pérenne de substitution n’a vraiment été mise en place », ont alors constaté Didier Robiliard, son président, et Marianne Amalric, présidente du Comité scientifique.

La situation est critique : selon France Parkinson, 2 malades sur 10 ont interrompu leur traitement à cause de la rupture de stock de Mantadix. Les patients affectés par les dyskinésies, mouvements anormaux involontaires et incontrôlés, sont particulièrement touchés.