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Décès de 3 nouveaux-nés

Nourrissons de Chambéry : la bactérie tueuse identifiée

La bactérie responsable du décès des 3 nourrissons de Chambéry était inconnue. Une équipe de l’Institut Pasteur l’a baptisée et décrit ses caractéristiques dans une revue internationale.

Nourrissons de Chambéry : la bactérie tueuse identifiée Rouxiella Chamberiensis (Institut Pasteur)




Une nouvelle venue dans le monde des bactéries. Les experts de l’Institut Pasteur, à Paris, ont identifié la bactérie responsable du décès de trois nourrissons à Chambéry (Savoie), en décembre 2013. Ils décrivent la fraîchement nommée Rouxiella chamberiensis dans l’International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology.

 

Hommage à Emile Roux

4 nourrissons hospitalisés au service de réanimation néonatale de Chambéry ont été infectés par Rouxiella chamberiensis. Le choc septique tue 3 d’entre eux en quelques jours. Au moment des faits, les poches de nutrition sont rapidement mises en cause. La Cellule d’intervention biologique d’urgence (CIBU), de l’Institut Pasteur, est sollicitée. Elle identifie 6 poches de nutrition parentérales contaminées. Mais la bactérie n’appartient à aucun genre connu. L’équipe de Jean-Claude Manuguerra la baptise donc.

« Le nom du genre de la bactérie rend hommage à Emile Roux, médecin bactériologiste et immunologiste qui cofonda l’Institut Pasteur aux côtés de Louis Pasteur. Le nom de l’espèce a été attribué en référence à Chambéry, lieu de l’apparition de la nouvelle bactérie », précise l’Institut Pasteur dans un communiqué.

 

 

Des caractéristiques étonnantes

Depuis décembre 2013, l’équipe de l’Institut Pasteur a réalisé le séquençage complet du génome de Rouxiella chamberiensis. Désormais reconnue par le Comité international de taxonomie bactérienne, elle possède des caractéristiques particulières. « De manière étonnante, elle se multiplie à 4°C, alors que la plupart des entérobactéries sont incapables de se développer en-dessous de 8°C. De plus, elle se met en latence et cesse sa croissance à 37°C », explique l’Institut Pasteur.

 

Les chercheurs poursuivent maintenant leurs travaux, notamment sur la mise au point d’un test spécifique à Rouxiella chamberiensis. Leur expertise est aussi attendue dans le cadre de l’enquête judiciaire. Elle devrait « permettre d’établir le scénario de contamination des poches de nutrition, et de comprendre d’où provient cette bactérie, quel est son mode d’action », selon l’Institut Pasteur.

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