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9e journée française de l’Allergie

Allergies : la moitié de la planète concernée dans 15 ans

Par Anne-Laure Lebrun

En 2050, 50 % de la population mondiale sera touchée par une allergie. Pour alerter sur ces enjeux, plusieurs campagnes de sensibilisation sont mises en place en France et en Europe.  

SALOM-GOMIS SEBASTIEN/SIPA
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L’allergie est classée au 4e rang mondial des maladies après le cancer, les pathologies cardiovasculaire et le sida, en termes de nombre de cas. L’Organisation mondiale de la santé estime qu’en 2050, la moitié de la population mondiale sera affectée par au moins une maladie allergique. En cause : les modifications rapides de notre environnement et de nos modes de vie qui ont aggravé ces pathologies en partie génétiques.

Pour sa 9e journée française de l’Allergie qui aura lieu ce mardi, l’association Asthme & Allergies organise un tchat interactif avec des spécialistes pour adopter les bons reflexes afin de lutter contre les allergies et améliorer la qualité de vie des malades.

Absentéisme au travail, activité physique réduite, contraintes lors des repas, fatigue… L’altération de la qualité de vie des allergiques est indéniable. Pour informer le grand public des conséquences liées aux allergies, en particulier celles alimentaires, l’Académie européenne d'allergie et d'immunologie clinique (EAACI) a également lancé le deuxième volet de sa campagne de sensibilisation.

Allergies alimentaires : le mal du siècle
En Europe, plus de 17 millions de personnes souffrent d’allergies alimentaires. Une préoccupation de santé publique reconnue aujourd’hui comme un problème majeur en santé pédiatrique. Et pour cause, l’allergie alimentaire est la première cause d’anaphylaxie - réaction allergique grave pouvant entraîner la mort - chez l’enfant. Un enfant sur vingt est allergique à un ou plusieurs aliments. Le nombre d’hospitalisations dues à une réaction allergique grave chez les enfants a été multiplié par 7 au cours de la dernière décennie.

« Les allergies alimentaires ne sont pas des pathologies insignifiantes. Aucun remède n’a encore été trouvé et cette maladie est si imprévisible qu’elle est parfois cause d’anxiété chez les patients et les soignants, menant à l’exclusion sociale par peur de manger des aliments dangereux, affirme Breda Flood, la présidente de la Fédération européenne des associations de patients souffrant d'allergies et de maladies des voies respiratoires (EFA). Seules une information claire sur les ingrédients et une gestion de la maladie peuvent aider les patients allergiques. »

7 ans avant de consulter
L’éducation des malades mais également la formation des professionnels de santé afin d’améliorer le diagnostic et la prise en charge sont au cœur de la campagne française et européenne. « Trop de personnes ignorent qu’une allergie non traitée risque de s’aggraver. En moyenne, une personne allergique attend 7 ans avant d’aller consulter un médecin », indique l’association Asthme & Allergies. Une négligence qui peut cacher une certaine ignorance des éventuelles conséquences d’une réaction allergique. En effet, « peu de personnes sont conscientes qu’une réaction allergique grave, telle que l’anaphylaxie, est susceptible d’entraîner la mort », affirme l’EEACI.

Enfin, une meilleure prise en charge permettrait d’abaisser le coût socioéconomique très lourd pour les familles et les patients mais également pour la société.