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QUESTION D'ACTU

Etude sur 290 000 Américains

Tabac : les risques augmentent avec une cigarette par jour

Petite consommation ne signifie pas petit risque. Les personnes qui fument moins de 10 cigarettes par jour sont 9 fois plus à risque de cancer du poumon.

Tabac : les risques augmentent avec une cigarette par jour Delphine Jankowski/Flickr




Les « petits » fumeurs ont du souci à se faire. La sagesse populaire l’affirme : il n’existe pas de seuil de sécurité avec le tabac. Une étude le confirme. Parue dans le JAMA Internal Medicine, elle montre que même en-deçà de 10 cigarettes par jour, les consommateurs sont plus à risque de décès. Les cancers du poumon, notamment, sont bien plus fréquents dans cette population.

290 000 Américains âgés de 59 à 82 ans ont participé à ces travaux. Plusieurs questionnaires leur ont été envoyés. L’un d’entre eux concernait le tabagisme actuel et passé. Les chercheurs souhaitaient savoir combien de cigarettes étaient consommées par jour et sur quelle durée. Les repentis du tabac sont nombreux : 54 % de ces volontaires avaient arrêté de fumer. Seuls 8 % étaient fumeurs au moment de l’étude.

Les auteurs se sont penchés sur un phénomène particulier, celui des petits fumeurs. Sur la scène publique, une faible consommation de tabac est considérée comme à faible risque de maladies associées. C’est particulièrement le cas chez les jeunes. Une idée, bien entendue, fausse, comme le rappelle cette publication. Même en dessous de 10 cigarettes par jour dans leur vie, les fumeurs sont plus à risque de décès par rapport à ceux qui n’ont jamais fumé.

Les risques explosent

Même à un niveau très faible – à savoir une cigarette par jour – les consommateurs sont 64 % plus exposés à une mortalité prématurée, toutes causes confondues. Le bilan est encore moins rassurant lorsque les pathologies associées au tabac sont analysées une à une. La probabilité de développer un cancer du poumon est multipliée par neuf dans le cadre d’une « petite » consommation. Les maladies respiratoires sont également six fois plus présentes dans cette population.

Chaque année, 5 millions de décès sont attribués à la cigarette. Mais les anciens fumeurs bénéficient clairement de leur arrêt : le risque recule progressivement. Plus le sevrage s’est effectué à un jeune âge, plus la mortalité prématurée revient à la normale.

A l’issue du Moi(s) sans tabac, ces résultats fournissent une motivation supplémentaire aux 180 000 volontaires qui se sont sevrés. Ils pourront également se consoler à l’idée que ce mois d’arrêt multiplie par cinq leurs chances de ne plus reprendre la cigarette.

Regardez l'émission L'invité santé de Pourquoidocteur
avec le Pr Bruno Housset (CHI de Créteil)
diffusée le 10 novembre 2016 :

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