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QUESTION D'ACTU

Etude dans le Calvados

Vaccination : seuls 8 % des adolescents sont à jour

9 adolescents sur 10 estimentque les vaccins sont utiles. Mais dans les faits seuls 8 % d'entre eux sont à jour dans leur carnet de vaccination.

Vaccination : seuls 8 % des adolescents sont à jour sciencepics/epictura




Les adolescents correspondent bien à leur réputation : libres et insouciants. C’est en tout cas ce que semble confirmer une étude menée par Santé Publique France dans le département normand du Calvados. Des jeunes ont été interrogés sur la vaccination à l’occasion des Journées Défense et Citoyenneté. Les résultats sont plutôt rassurants sur la confiance envers les vaccins. En revanche, le suivi du schéma vaccinal laisse à désirer… Seuls 8 % des participants ont un carnet totalement à jour.

Des campagnes de rattrapage

Dans l’ensemble, les adolescents du Calvados ont une couverture vaccinale légèrement supérieure à la moyenne nationale. C’est le cas pour les vaccinations obligatoires (diphtérie, tétanos, polio). Mais ce constat s’applique aussi au controversé « vaccin HPV » qui protège contre les effets d’une infection à papillomavirus (verrues génitales, crêtes de coq, cancer du col de l'utérus). Plus d’un quart des jeunes Normandes sont immunisées, contre 18 % des Françaises.

En ce qui concerne la méningite C en revanche, la couverture vaccinale se situe légèrement en-dessous du reste du pays.

Source : Santé Publique France (2015)


Certains vaccins sont davantage victimes des omissions que d’autre, ROR (Rougeole Oreillons Rubéoles), hépatite B et coqueluche par exemple. Dans ce dernier cas, la protection est pourtant nécessaire ; les très jeunes nourrissons sont le plus souvent contaminés par des adolescents ou des jeunes adultes.

« Il est nécessaire de mettre en place des campagnes de rattrapage et des campagnes de promotion de la vaccination ciblées sur les valences HPV, méningocoque C et hépatite B », concluent les auteurs de cette étude. Ils soulignent l’impact d’un calendrier complexe sur l’adhésion à ce geste préventif. De fait, les erreurs sont fréquentes et très probablement liées à une mauvaise compréhension des dates de rappel.

Une opinion positive

Ces résultats sont précieux car les données sur l’immunisation des adolescents se font rares. Et comme le précisent les travaux de Santé Publique France, cette population « fera le choix de la vaccination pour elle-même mais également pour ses propres enfants ». Il est donc important d’identifier sa position vis-à-vis des vaccins. Dans le Calvados, elle est nettement positive. 88 % des jeunes y affirment que le geste est utile, voire très utile.

Nombreux sont également ceux qui réclament plus d’information à ce sujet (51 %). La plupart du temps, ce sont les médecins eux-mêmes qui la fournissent, devant les parents et les cours de science et vie de la terre (SVT).

Leur demande est on ne peut plus justifiée, au vu des réponses qu’ils ont fournies. La majorité des participants ignore l’existence d’un vaccin contre la méningite C et pense, à tort, qu’un produit contre l’hépatite C existe. De même, 81 % pensent être à jour dans leurs vaccinations… un bilan largement surestimé.

Source : Santé Publique France (2015)


Santé Publique France voit dans ces données « une opportunité à saisir » pour la mise au point de campagnes ciblées. C’est l’objectif de l’Agence régionale de santé (ARS), qui va reproduire les travaux dans les autres départements. Ces campagnes ont d’autant plus de chances de succès que les adolescents font plutôt confiance à la vaccination. Hormis sur un point : les effets secondaires inquiètent 61 % d’entre eux.

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