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Alimentation du tout-petit : les erreurs à ne pas commettre

Par Mathilde Debry

D'après une nouvelle enquête, les parents des petits Français font encore beaucoup d'erreurs concernant l'alimentation des moins de trois ans. Voici comment les éviter.

LSOphoto / istock.

Selon une nouvelle enquête, il existe toujours des écarts entre les recommandations officielles sur l’alimentation du tout-petit et les pratiques des parents.

"Menée tous les huit ans depuis 40 ans par le Secteur Français des Aliments de l’Enfance (SFAE) et l’institut de sondage Ipsos, l’étude Nutri-bébé étudie l’alimentation des jeunes enfants de moins de 3 ans pour dresser un panorama de leurs pratiques alimentaires", expliquent les auteurs du rapport en préambule. "Cette étude est particulièrement importante, car les enfants de moins de 3 ans ont des besoins alimentaires spécifiques pour qu’ils grandissent en bonne santé", rappellent-ils.

Un taux d’allaitement en baisse

Leurs nouveaux résultats révèlent tout d’abord un taux d’allaitement en baisse au sein de l’Hexagone, avec 55 % des enfants nourris ou ayant été nourris au sein aujourd’hui contre 62 % en 2013. Par ailleurs, le lait de vache est introduit trop tôt : un quart des bébés français en consomment en 1 et 2 ans et près de la moitié entre 2 et 3 ans. Le rapport note également une présence trop importante des écrans pendant les repas des nourrisons, 42% des enfants les visionnant occasionnellement pendant leur petit déjeuner. Enfin, seules 52% des mères primipares citent le pédiatre comme première source d’informations nutritionnelles concernant leur progéniture.

Recommandations

Face à ces évolutions, les experts en santé publique rappellent les recommandations suivantes :   

• L‘allaitement maternel reste l’aliment idéal des bébés.

• Si la maman ne peut ou ne souhaite pas allaiter, après l’âge d’1 an, le lait de croissance est recommandé et ne devrait pas être substitué par un lait de vache, surtout demi-écrémé. "En effet, 500 ml de lait de croissance répartis en 2 biberons permettent de couvrir 80 % des besoins en calcium, 65 % des besoins en fer et 40 % des besoins en lipides du jeune enfant, soit beaucoup plus qu’un lait de vache, même entier", chiffrent les auteurs du rapport.

• Les matières grasses - en particulier celles polyinsaturées - doivent aussi être présentes dans l’assiette des tout-petits, car "ces lipides jouent un rôle essentiel dans le développement du bébé, notamment au niveau cérébral", précisent les scientifiques.  

•  Avant 3 ans, l’usage des écrans doit se faire de manière ponctuelle, sur une période courte et toujours accompagné d’un adulte.

"Enfin, dans une tendance actuelle allant vers l’accroissement du flexitarisme, il convient de souligner que le bénéfice santé lié à une réduction de la consommation de viande et de graisses saturées concerne seulement l’adulte : appliquer des régimes végétariens ou végétaliens aux jeunes enfants est déconseillé", concluent le auteurs de l’enquête.