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Grâce aux nanoparticules

Google met au point un bracelet pour détecter le cancer

Par la rédaction

Un bracelet anti-cancer, qui utilise les nano-particules, est en test dans les laboratoires du géant américain.

Marcio Jose Sanchez/AP/SIPA

Dans la lutte contre le cancer, l'idéal est peut-être une détection de l'évolution de son état de santé en temps réel. C’est en tout cas le pari que s'est lancé Google en développant un bracelet anti-cancer. Sur le papier, le fonctionnement de cet outil futuriste est assez simple. Il se base sur l’utilisation de particules nanoscopiques (2 000 fois plus petites qu’une cellule sanguine), ingérées à l’aide d’un comprimé, et qui circuleront dans le sang pour mesurer les changements biochimiques annonciateurs d’une tumeur (mais aussi d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral).

Ces nanoparticules auront la possibilité de se fixer sur un type particulier de cellule (tumorale par exemple) et les « illuminer ». C’est à ce moment-là que le bracelet entre en jeu. Les nanoparticules fixées aux cellules cancéreuses sont aimantées par le bracelet, qui détectera la luminescence des particules. En théorie, plus le bracelet détecte de particules, plus le cancer est à un stade avancé.
Reste que cette technologie pose encore de nombreux problèmes. Tout d’abord, la peau humaine présente différentes propriétés, en termes d’épaisseurs, mais aussi de couleurs, en fonction des gens, ce qui peut influer sur l’efficacité du bracelet. C’est d’ailleurs pour ça que Google X, le laboratoire spécialisé dans les projets les plus fous de la firme de Mountain View, a développé un bras bionique, recouvert de peaux synthétiques et de peaux humaines, afin de tester l’efficacité de son outil.



Un autre problème réside dans l’utilisation même d’un bracelet pour recueillir les informations : « Les recherches actuelles sur les nanopuces sont très prometteuses car elles permettraient de détecter des concentrations extrêmement faibles de marqueurs ou de cellules cancéreuses dans le sang. En revanche, l'intérêt du bracelet relève entièrement du gadget commercial puisque la détection de signaux à travers la peau serait beaucoup plus approximative qu'une analyse précise à partir d'un prélèvement sanguin », explique le Dr Roland Moreau, interviewé dans Atlantico.

L’objectif de cette technologie est pourtant la vigilance permanente, ce que ne permettent pas les prises de sang. « Nous essayons de changer la médecine : jusqu’à présent, elle était épisodique et réactive – je vais chez le docteur quand mon bras me fait mal. Nous voulons qu’elle devienne proactive et préventive », explique Andrew Conrad, le responsable de la division Google Life Sciences, à The Atlantic. Rendez-vous dans dix à vingt pour voir si Google a réussi à faire de son bracelet détecteur de cancer une réalité médicale.