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Treize maternités dans le collimateur de la Cour des comptes

Par Philippe Berrebi

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Depuis vingt ans, le sujet revient comme un boomerang au visage des politiques : la restructuration des petites maternités. Plusieurs rapports l’ont établi, celles qui font moins de 300 accouchements par an ne sont pas en mesure d’offrir toutes les garanties de sécurité sanitaire aux futures mamans. Alors, c’est bien souvent un drame, comme celui de la maternité d’Orthez en septembre dernier, qui contraint la puissance publique à réagir.
Mais dans l’intervalle, les défilés de la population, avec en tête de cortège les élus locaux, pour maintenir, coûte que coûte, leurs petites structures, calment les ardeurs du décideur.

Cette fois, la Cour des comptes n’y va pas par quatre chemins pour dénoncer l’absence de courage politique. « La faiblesse des interventions des pouvoirs publics confine à la passivité et revient à attendre des accidents graves pour engager des restructurations ponctuelles », dénonce-t-elle dans un rapport commandé par le Sénat et dévoilé aujourd’hui par Le Figaro. Et les sages enfoncent le clou en rappelant que la France est au premier rang en termes de natalité (2 enfants par femme) mais pointe au 17e pour la mortalité infantile (enfants décédés après la naissance).

Depuis 1998, rappelle le journaliste, une maternité sur cinq concernée par le seuil d’activité a fermé. Un maigre résultat, d’autant que les normes sanitaires établies il y seize ans sont loin d’être appliquées partout.
Contrôler la sécurité de toutes les petites maternités, procéder à leur fermeture immédiate en cas de non conformité, la Cour prescrit un remède de cheval pour enrayer vite le mal. Treize d’entre elles sont dans le viseur.