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Conseil de l’ordre des pharmaciens

Les attentats en France n’ont pas augmenté les ventes d’anxiolytiques

Par Julie Levallois

Non, les attentats en France n’ont pas entraîné de hausse des ventes d’anxiolytiques. L’Ordre des pharmaciens contredit les chiffres avancés mi-janvier par Celtipharm.

Franck LODI/SIPA

Un boom des ventes d’anxiolytiques : c’est ce qu’annonçait le 15 janvier la société Celtipharm. En cause, les attentats contre la rédaction de Charlie Hebdo et la prise d’otages porte de Vincennes (Paris). Mais selon le Conseil de l’ordre des pharmaciens la hausse de 18 % n’est pas liée à ces deux attaques.

 

« A ce jour, il n’y a pas de lien entre les événements dramatiques et la consommation d’anxiolytiques », affirme la présidente du Conseil de l’ordre des pharmaciens, Isabelle Adenot sur Twitter. Elle tire cette conclusion de l’analyse des chiffres des ventes de 99 % des pharmacies, entre début janvier 2014 et début janvier 2015. Graphiques à l’appui, elle contredit l’analyse livrée par Celtipharm dans Le Figaro. En réalité, la légère hausse observée se produit tous les ans, après les fêtes de fin d’année.

 

 

 

 

La société Celtipharm a elle-même reconnu, à la publication des chiffres, que les données « n’étaient pas consolidées. » Mais différentes études menées sur le lien entre attaques terroristes et troubles psychiques allaient dans le même sens. Après les attentats du marathon de Boston (Massachussetts, Etats-Unis), des chercheurs avaient mis en évidence l’impact des images sur la santé mentale des téléspectateurs. Les plus gros consommateurs de journaux TV présentaient des signes de stress post-traumatique. Une étude menée en Norvège a également montré que les victimes de violence sont plus sensibles aux images d’attentats. Ils s’étaient appuyés sur des témoignages de lycéens après la fusillade d’Anders Behring Breivik sur l’île d’Utoya et les multiples explosions à Oslo, la capitale.