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Le diabète tardif accélère le déclin cognitif

Par Chloé Savellon

Le diabète déclaré en milieu de vie accélère le vieillissement du cerveau et accroît les risques de démence. Mais ces effets n'apparaissent que 20 ans après le début de la maladie. 

Cliff Owen/AP/SIPA

La survenue du diabète en milieu de vie peut avoir des conséquences délétères sur les capacités cognitives 20 ans plus tard. Telles sont les conclusions d’une étude publiée dans le journal Annals of Internal Medicine.


19 % de perte des capacités cognitives
Des chercheurs de l’école publique américaine de santé Johns Hopkins ont constaté que plus la survenue du diabète est tardive, plus le vieillissement du cerveau s’accélère. Soit cinq ans de plus que chez une personne en bonne santé.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont collecté les données de plus de 15 000 adultes d’âge moyen, suivis pendant plus de 20 ans. Certains étaient diabétiques, d’autres non.
Parmi les diabétiques, les auteurs de l’étude ont constaté une perte de 19 % des capacités cognitives chez ceux qui contrôlent mal leur diabète, comparé à ceux qui suivent correctement leur traitement. Les participants qui étaient non diabétiques au début de l’expérience mais qui le sont devenus après présentent eux aussi un déclin cognitif. « Cela signifie que, si vous voulez un cerveau en bonne santé à 70 ans, vous devez faire de l’exercice et manger correctement dès l’âge de 50 ans », souligne le Pr Elizabeth Selvin, auteur principale de l’étude


Mieux vaut prévenir que guérir
Au vu de ces résultats, les auteurs de l’étude insistent donc tout particulièrement sur la nécessité d’effectuer un double travail de prévention. « Perdre seulement 10 % de son poids sur une année, suffit à se protéger du diabète, résume le Pr Selvin.  Si nous travaillons bien et que nous parvenons à mieux prévenir et contrôler le diabète, nous pourrons alors faire reculer la démence chez un nombre considérable de personnes », conclut-elle.  l