ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Mort de Benoît Duquesne : 10 000 personnes succombent à un infarctus tous les ans

Des chiffres en baisse depuis 10 ans

Mort de Benoît Duquesne : 10 000 personnes succombent à un infarctus tous les ans

Par la rédaction

Le journaliste de France 2, Benoît Duquesne, est décédé d'un infarctus du myocarde. A cet âge, les crises cardiaques sont rares mais elles ont tendance à augmenter chez les hommes comme chez les femmes.

LYDIE/SIPA

Benoît Duquesne avait 56 ans. Le journaliste de France 2 est décédé d’une crise cardiaque. C’est un collègue qui a retrouvé son corps sans vie à son domicile. Si l’origine du décès avancée est la crise cardiaque, une autopsie va cependant être pratiquée. La brutalité du décès de Benoît Duquesne a évidemment suscité beaucoup d’émotion dans le monde politico-médiatique.


Chaque année, 100 000 personnes en France sont atteintes d’un infarctus du myocarde. Des chiffres encore importants mais qui sont en nette baisse depuis 10 ans. Bien sûr, un infarctus ne conduit pas forcément au décès. Ils sont environ 10 000 à mourir dans l’heure qui suit. A un an, le taux de mortalité est de l’ordre de 15 %. Et la tendance est à l’amélioration ; une étude française menée en 2012 et parue dans le Journal of the American Medical Association (Jama) l’a prouvé : la mortalité 30 jours après un infarctus est passée en 15 ans de 13,7 % à 4,4 %.

Concrètement, une crise cardiaque se déclenche quand une artère qui alimente le cœur en sang et en oxygène est obstruée. Résultat : les cellules musculaires du cœur meurent rapidement, ce qui peut conduire à des troubles du rythme, voire à l’arrêt du cœur.


Des décès de plus en plus jeunes
La mort de Benoît Duquesne choque par sa brutalité mais aussi à cause de l’âge de la victime : 56 ans. Cependant, il faut noter que l’âge moyen du premier infarctus a tendance à se rajeunir. L’étude française parue en 2012 a montré que l’on était passé de 66 à 63 ans entre 1995 et 2010. Et que l’incidence chez les moins de 60 ans augmentait dangereusement, chez les hommes comme chez les femmes.


L’autopsie qui doit être pratiquée dans les jours qui viennent dira si Benoît Duquesne est effectivement mort d’une crise cardiaque. La brutalité du décès peut aussi évoquer la mort subite. Les deux pathologies sont souvent confondues. La crise cardiaque est liée à une artère bouchée alors que la mort subite est causée par un dérèglement de l’activité électrique du cœur. Cependant, l’infarctus augment le risque d’arrêt cardio-respiratoire et donc de mort subite.