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Pour l'année 2013

Médicaments : les Français consomment 48 boîtes par an

Par Julian Prial

Stabilité dans le nombre de boîtes de médicaments consommées en 2013, progression des génériques, le dernier rapport de l'ANSM confirme les tendances des années précédentes.

GILE MICHEL/SIPA

Comme lors des deux années précédentes, un Français consomme en moyenne 48 boîtes de médicaments par an. Tel est le constat de l’édition 2013 du rapport d’analyse des ventes de médicaments en France publié par l'Agence de sécurité du médicament (ANSM). D'après l'Agence, en termes quantitatifs, la consommation demeure toujours élevée, même si elle s'est « très légèrement infléchie en 2013 ». Résultat, ce sont un peu moins de 3,1 milliards de boîtes qui ont été achetées l'année dernière.

Un marché toujours en recul
Pourtant, malgré cette consommation soutenue, les données pour 2013 font apparaitre, comme l’année précédente, un ralentissement de la croissance en valeur du marché pharmaceutique, qui représente environ 26,8 milliards d’euros. 
En outre, le marché français pharmaceutique jouit d'une offre diversifiée. Ainsi, pas moins de 2 800 substances actives différentes, correspondant à plus de 11 000 spécialités, étaient disponibles sur le marché français en 2013. Le plus souvent, ces substances entrent dans la composition de médicaments de prescription, pris en charge par les régimes d’assurance maladie ou agréés à l’usage des collectivités.
Et en détails, en ville, ce sont les formes orales sèches (comprimés et gélules principalement) qui sont quantitativement les plus vendues (plus des deux tiers du marché). A l’hôpital, ce sont, au contraire, les formes injectables qui sont les plus utilisées (près de deux tiers du marché). 



Evolution du chiffre d’affaires en milliards d’euros des spécialités pharmaceutiques en France (Source : ANSM)


Le marché des génériques poursuit sa progression

Enfin, le marché des génériques remboursables a de nouveau progressé en 2013. L'ANSM précise que cette croissance s’explique toujours par « l’impact durable de la mesure "Tiers-payant contre générique" qui représente, pour les patients, une forte incitation financière à accepter la substitution. »
En effet, le refus des génériques a pour conséquence de ne plus permettre à l’assuré de bénéficier du tiers payant ni même du traitement électronique de la feuille de soins. En 2013, les génériques représentaient plus de 15% du marché des médicaments en valeur et plus de 30 % en quantité.
Dernière précision, les génériques de prescription médicale obligatoire (PMO) représentaient en 2013 près de 96 % en valeur de ce marché et 90 % en quantité, tandis que la part des génériques de prescription médicale facultative (PMF) ne s’élevait qu’à 4 % en valeur et à 10 % en quantité.




Evolution de la part des génériques dans le marché des spécialités remboursables (Source : ANSM)