ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Chikungunya : le nombre de cas a augmenté de 42% en Guadeloupe

Bilan pour la semaine du 28 avril au 4 mai

Chikungunya : le nombre de cas a augmenté de 42% en Guadeloupe

Par Melanie Gomez

L'augmentation du nombre de cas se poursuit en Guadeloupe entre le 28 avril et le 4 mai, avec 2 700 nouveaux cas contre 1900 personnes contaminées la semaine précédente.  

Richard Crampton / Rex /REX/SIPA

En une semaine, le nombre de cas a bondi de 42% en Guadeloupe selon le dernier bulletin épidémiologique officiel. Ainsi depuis le début de la surveillance, le nombre de cas cliniquement évocateurs est désormais estimé à 10 600. Alors que dans les autres îles voisines l’épidémie de chikungunya est en régression, les autorités rappellent que le rythme de contamination est toujours important en Guadeloupe et insistent sur l’importance de la mise en place ou du maintien des mesures de prévention.

 

16 contaminations par heure 

D’après le dernier bulletin officiel de surveillance de l’épidémie, du 28 avril au 4 mai dernier il y aurait eu 2 700 nouveaux cas diagnostiqué par les médecins généralistes. Une augmentation du nombre de cas de 42% par rapport à la semaine précédente. D’après les autorités, chaque jour de la semaine écoulée a donc apporté quelque 385 contaminations, soit 16 par heure. Si la progression de la contamination se poursuit au rythme actuel, 3 800 nouveaux cas seront enregistrés dans les jours à venir. D'après les cas rapportés par les médecins sentinelles, l'épidémie poursuit sa phase de croissance. L'incidence est en augmentation dans les communes de Capesterre-Belle-Eau, Les Abymes, Petit-Canal et Baillif. Elle se stabilise ou décroît à Terre-de-Bas, Grand-Bourg, Pointe-à-Pitre et Baie-Mahault. En revanche l’épidémie serait en régression dans les autres îles en dehors de la Martinique qui reste encore sérieusement touchée. A Saint-Martin, la transmission virale est en diminution, à Saint-Barthélemy, la circulation du virus chikungunya reste faible et en Guyane, la circulation du virus reste modérée, même si de nouveaux cas autochtones sont encore identifiés. Depuis le début de l'épidémie, le chikungunya a été la cause indirecte de 7 décès : 3 en Martinique, 3 à Saint-Martin et 1 en Guadeloupe. 

 

Conseils pour éviter les risques d'infection

Les autorités sanitaires insistent donc sur l’importance de la prévention (éliminer les eaux stagnantes propices à la reproduction du moustique) et des mesures de protection contre les piqûres de moustiques :

- porter des vêtements longs et couvrants, protéger pieds et chevilles, - imprégner les vêtements d’insecticides pour une protection à long terme, - appliquer ou vaporiser des produits répulsifs adaptés sur toutes les parties découvertes du corps, visage compris (l’application doit être renouvelée fréquemment et au moins 30 minutes après les produits solaires), - dormir la nuit sous une moustiquaire imprégnée d’insecticides.

Attention toutefois pour les femmes enceintes et les parents de jeunes enfants, les produits répulsifs sont déconseillés aux moins de deux mois.