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Berce du Caucase, renouée du Japon, orobranche...

Allergies : 4 plantes invasives dans le collimateur des députés

Par Raphaëlle Maruchitch

Le Comité parlementaire de suivi du risque ambroisie et autres plantes invasives, s’attaque au suivi de quatre nouvelles espèces végétales invasives dont une toxique : la berce du Caucase.

JS EVRARD/SIPA

Dans un rapport publié le 20 mars dernier, l’Anses rapportait que le changement climatique pourrait être la cause de l'augmentation de la production de pollens. Parmi ces allergènes bien connus, il y a le pollen de l’ambroisie. La lutte contre cette espèce végétale est notamment portée par le Comité parlementaire de suivi du risque ambroisie et autres plantes invasives, initié en avril 2011 et présidé par le député-maire de Crémieu (Isère) Alain Moyne – Bressand. Mais l’allergénicité de cette plante n’est pas son seul travers : c’est également une plante invasive. D’ailleurs, elle n’est pas la seule espèce végétale invasive qui soit dans le viseur du comité. Ce dernier a en effet décidé de sensibiliser les élus aux dangers de quatre autres espèces invasives présentes en France : la berce du Caucase, la renouée du Japon, l'orobanche et le Datura stramonium.


La berce du Caucase contient des substances toxiques

D’après Le Parisien, « Alain Moyne-Bressand déposera le mois prochain une proposition de loi visant à juguler le développement de ces envahisseurs naturels ».En colonisant un milieu, la berce du caucase nuit à la croissance des autres plantes qui y sont présentes, déstabilise les écosystèmes et contribue à l’érosion des berges. Mais surtout, c’est le contact de la peau avec la sève de cette plante qui est à redouter. D'abord indolore, il provoque notamment de lourdes réactions cutanées douloureuses, ressemblant à des brûlures. En mai 2011, la sénatrice Colette Giudicelli avait déjà alerté le ministère de l’Ecologie avec une question écrite concernant la « propagation inquiétante » de la berce du Caucase. Elle rappelait que « sa sève contient des toxines activées par les rayons ultraviolets, dont le contact peut causer des lésions cutanées semblables à des brûlures ».


De son côté, la renouée du Japon présente également une puissante capacité à se reproduire et à éliminer les autres plantes. Originaire d’Asie, on la trouve désormais partout sur le territoire français. Quant à l’orobranche, elle n’est pas en reste : « On ne peut lutter contre les plantes invasives que lors de leur phase d'introduction mais une fois qu'elles sont naturalisées sur le territoire, il est quasiment impossible de les éradiquer », explique au Parisien Bruno Chauvel, chercheur à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra).

Rappelons par ailleurs, que les espèces végétales envahissantes font actuellement l'objet d'un projet de règlement européen. En première lecture à l’Assemblée nationale, il vise à lutter contre leur prolifération. Ce sont généralement les agriculteurs les premiers touchés par les plantes invasives, et donc les plus exposés à leurs dangers.