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Papillomavirus humain

Comment le vaccin HPV peut prévenir le cancer du col de l’utérus

Une nouvelle synthèse scientifique confirme que la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) permet d'éviter la majorité des cancers du col de l'utérus, surtout si elle est délivrée avant 16 ans.

Comment le vaccin HPV peut prévenir le cancer du col de l’utérus triocean / istock




L'ESSENTIEL
  • La vaccination contre le HPV réduit de 80 % le risque de cancer du col si elle est réalisée avant 16 ans.
  • Deux études confirment aujourd’hui son efficacité et sa sécurité.
  • Le vaccin anti-HPV représente un levier majeur pour la santé publique mondiale.

C'est une avancée scientifique majeure : la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) réduit de manière spectaculaire le risque de développer un cancer du col de l'utérus, surtout si elle est administrée avant l'âge de 16 ans. Une double revue de la littérature, publiée ce 24 novembre par la prestigieuse organisation Cochrane, confirme l'efficacité et la sécurité de ce vaccin, encore sujet à des réticences dans plusieurs pays.

Une protection optimale avant 16 ans

L'intérêt de la vaccination anti-HPV est déjà largement établi, ce virus sexuellement transmissible étant à l'origine de multiples pathologies dont, en premier lieu, des cancers du col de l'utérus. La seconde revue Cochrane, qui a passé au crible 225 études impliquant plus de 132 millions de personnes, montre ainsi une réduction de 80 % du risque de cancer du col chez les jeunes filles vaccinées avant 16 ans. "Nous avons maintenant des preuves claires et cohérentes que la vaccination HPV prévient le cancer du col de l'utérus", affirme Nicholas Henschke, co-auteur de l'étude. Cette protection concerne également les lésions précancéreuses (CIN2+ et CIN3+) et les verrues anogénitales.

Selon les chercheurs, l'efficacité est maximale lorsque la vaccination a lieu avant toute exposition au virus, soit avant le début de la vie sexuelle. Le vaccin agit en prévenant les infections à HPV, responsables de la plupart des cas de cancer du col de l’utérus, mais aussi de cancers plus rares (anus, vulve, pénis, gorge).

Des vaccins sûrs et bien tolérés

Quant à la première revue Cochrane, basée sur 60 essais cliniques randomisés avec plus de 157.000 participants, elle confirme l'absence de risques majeurs. "Les effets secondaires sont légers et transitoires, comme une douleur au bras", décrit Hanna Bergman, co-autrice des travaux. A noter qu’aucun lien n'a été trouvé entre la vaccination et des effets secondaires graves à long terme, comme l'infertilité. Les rumeurs relayées sur les réseaux sociaux sont ainsi démenties par des données réelles.

Le cancer du col de l'utérus tue encore plus de 300.000 femmes par an dans le monde (dont plus de 1.000 en France), principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où les programmes de dépistage sont limités. Pour Jo Morrison, gynécologue et co-autrice : "Ces études montrent clairement que la vaccination contre le HPV pendant l'adolescence peut prévenir le cancer et sauver des vies." L'Organisation mondiale de la santé (OMS) ambitionne même, à terme, d’éradiquer le cancer du col de l’utérus. Mais pour cela, plusieurs conditions doivent être réunies : un accès massif au vaccin, un dépistage régulier et un traitement rapide des lésions précancéreuses.

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