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Psychologie

Comment répondre à votre enfant quand il vous dit qu'il est nul ?

Quand un enfant dit « Je suis nul », il lance souvent un appel à l’aide.

Comment répondre à votre enfant quand il vous dit qu'il est nul ? iStock/Olga Yastremska




L'ESSENTIEL
  • Quand un enfant dit qu'il se sent nul, c'est souvent un signe de découragement ou d'anxiété.
  • Contredire son enfant sur sa nullité ressentie n'est pas suffisant pour le rassurer.
  • Il faut lui faire comprendre qu'il a le droit d'être déçu et que chacun peut rencontrer des moments de découragement.

Quand un enfant se rabaisse de cette façon, c’est souvent l’expression d’un malaise profond. La manière dont vous réagissez peut soit refermer la porte au dialogue, soit au contraire renforcer votre lien et l’aider à retrouver confiance en lui.

Comprendre ce que signifie vraiment « Je suis nul »

Quand un enfant exprime ce sentiment, il ne s’agit généralement pas d’une vérité objective, mais d’une façon de dire qu’il est frustré, découragé ou inquiet. Il peut avoir échoué à un exercice, se sentir dépassé par une activité ou se comparer aux autres.

Réagir en niant simplement cette phrase, par un "Mais non, tu n’es pas nul !", part d’une bonne intention mais peut laisser l’enfant seul avec sa détresse. Il est souvent plus constructif de chercher à comprendre ce qui se cache derrière ses mots. Poser une question ouverte comme "Qu’est-ce qui te fait dire ça ?" lui permet d’exprimer plus précisément ce qu’il ressent et vous donne des clés pour mieux le soutenir.

Accueillir l’émotion avec empathie et sans dramatiser

La première étape consiste à accueillir l’émotion de l’enfant plutôt que de la corriger immédiatement. Dire par exemple "Je vois que tu es vraiment déçu, et c’est normal de ressentir ça quand les choses sont difficiles" permet de valider son ressenti pour créer un climat de confiance, dans lequel il se sent entendu et respecté.

On peut aussi lui rappeler que tout le monde traverse des moments de découragement, même les personnes qu’il admire. Cela aide à dédramatiser l’erreur et à la replacer dans un parcours d’apprentissage normal.

Encourager la persévérance et la progression

Une fois l’émotion accueillie, l’enjeu est de l’accompagner vers une vision plus nuancée et constructive de ses difficultés. Plutôt que de valoriser uniquement le résultat, il est utile de souligner ses efforts et ses progrès. Vous pouvez dire par exemple "Je vois que tu t’entraînes beaucoup et que tu avances à chaque fois" pour l’aider à comprendre que les compétences se développent avec le temps.

Vous pouvez aussi l’inviter à identifier ce qui a fonctionné, même partiellement, et ce qui pourrait être amélioré. Par exemple : "Qu’est-ce qui t’a semblé le plus difficile dans ce devoir ?" ou "Qu’est-ce qu’on pourrait essayer différemment la prochaine fois ?". Vous renforcez ainsi sa capacité à réfléchir, à agir et à ne pas se définir uniquement par une performance ponctuelle.

En savoir plus : "Bien sûr que tu vas y arriver ! Petit manuel pour développer l'estime de soi chez votre enfant" de France Frascarolo-Moutinot.

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