• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Recherche

Cancer : bientôt une prise de sang pour prédire les rechutes ?

Des chercheurs ont développé une nouvelle technologie, basée sur l’analyse de l’ADN tumoral dans le sang, capable de détecter les rechutes du cancer, notamment du sein, jusqu’à 5,6 ans avant les méthodes classiques.

Cancer : bientôt une prise de sang pour prédire les rechutes ? Jacob Wackerhausen / istock




L'ESSENTIEL
  • La start-up Altum Sequencing a développé une technologie capable de détecter les rechutes du cancer, notamment du sein, jusqu’à 5,6 ans avant les méthodes classiques.
  • Cette méthode, basée sur l’analyse de l’ADN tumoral circulant dans le sang, est peu invasive, personnalisée et permet d’éviter des traitements inutiles.
  • Altum ambitionne désormais d’étendre cette technologie à tous les types de tumeurs solides.

Et si un simple échantillon de sang suffisait à anticiper la récidive d’un cancer avant même l'apparition des symptômes ? C'est la promesse de la start-up espagnole Altum Sequencing, soutenue par l'Université Charles-III de Madrid, qui vient de mettre au point une technologie inédite pour le suivi post-traitement des tumeurs solides, notamment du cancer du sein. Les détails ont été publiés dans la revue Breast Cancer Research.

Anticiper la rechute, un enjeu crucial

Chez les femmes atteintes d'un cancer du sein hormonodépendant, le plus fréquent, jusqu'à 40 % peuvent rechuter, parfois plusieurs années après une rémission apparente. Mais grâce à l'analyse de l'ADN tumoral circulant – des fragments d'ADN issus de la tumeur et présents dans le sang – la technologie d'Altum Sequencing permet de déceler ces rechutes jusqu'à 5,6 ans avant les méthodes classiques. "Notre objectif n’est pas de diagnostiquer le cancer, mais de fournir aux médecins un outil efficace pour suivre l’évolution de la maladie après le traitement", explique Joaquín Martínez-López, président d'Altum Sequencing, dans un communiqué.

La technologie repose sur le séquençage ADN nouvelle génération (NGS), capable de détecter "une cellule tumorale parmi un million de cellules saines à partir d’un seul échantillon de sang". Le processus commence par une biopsie de la tumeur initiale, suivie de l'identification des mutations propres à chaque patiente. Ensuite, des analyses régulières de sang permettent de repérer la réapparition de ces mutations.

"L’avantage de notre technologie est qu’elle est très peu invasive, polyvalente et adaptée à chaque type de tumeur, souligne Marina Planas, PDG de la start-up. De plus, le coût est considérablement réduit car elle se cible uniquement les mutations pertinentes pour chaque patiente."

L’IA pour améliorer encore le suivi

Initialement testée dans les cancers du sang comme la leucémie ou le myélome, la technologie est déjà efficace pour d'autres tumeurs solides, notamment pulmonaires. Altum Sequencing vise désormais une autorisation à l'international pour diffuser son outil dans les hôpitaux. La société intègre également l'intelligence artificielle générative pour améliorer la précision du suivi et personnaliser encore davantage les traitements. "Aujourd’hui, nous détectons une cellule sur un million. Demain, ce sera une sur dix millions", ambitionne Marina Planas.

Consultez notre ouvrage vidéo numérique,

seule une création de compte est requise pour y accéder.

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

J ai Mal Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES