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La ménopause précoce pourrait favoriser le déclin cognitif

Les femmes qui ont une ménopause précoce seraient plus à risque de déclin cognitif, selon une nouvelle étude. 

La ménopause précoce pourrait favoriser le déclin cognitif brizmaker/iStock




L'ESSENTIEL
  • La ménopause précoce, qui touche les femmes avant 40 ans, est associée à un risque supérieur de déclin cognitif.
  • Une nouvelle étude montre que ces femmes obtiennent de moins bons résultats cognitifs que celles ménopausées plus tardivement.
  • Ce lien direct pourrait aider les médecins à mieux évaluer le risque de démence.

La ménopause précoce concerne environ une femme sur 100 avant 40 ans, une sur 1.000 avant 30 ans et une sur 10.000 avant 20 ans, selon le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Elle correspond à la disparition définitive des règles qui peut être due à une insuffisance ovarienne prématurée. "Dans ce cas, un traitement hormonal substitutif est prescrit en l'absence de contre-indication jusqu'à l'âge de 50 ans, pour éviter les complications", indique l’Assurance Maladie.

Des chercheurs de l’université de Tohoku et de l'Institut métropolitain des sciences médicales de Tokyo, deux établissements situés au Japon, se sont intéressés aux facteurs de risque spécifiques des femmes touchées par la ménopause précoce. Ils ont ainsi découvert un lien entre celle-ci et le déclin cognitif. 

Les femmes ménopausées avant 40 ans à haut risque de déclin cognitif

Dans leur étude, publiée dans la revue Alzheimer's & Dementia, les chercheurs indiquent que les femmes ménopausées avant 40 ans avaient des résultats cognitifs inférieurs, comparativement aux participantes qui y sont entrées après l'âge de 50 ans. 

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont étudié les données de 4.726 femmes, classées en trois groupes, en fonction de l’âge de la ménopause (avant 40 ans, entre 40 et 49 ans, après 50 ans), et de 4.286 hommes. Le déclin cognitif des participants a été mesuré en fonction de différents critères tels que l’orientation ou la fluidité verbale. 

"Lorsque nous recherchons des associations, nous voulons exclure autant d'autres facteurs de risque modifiables de démence que possible, explique Miharu Nakanishi, principal auteur, dans un communiquéComme la ménopause précoce augmente le risque de dépression, qui accroît ensuite le risque de démence, nous avons dû contrôler ce facteur pour déterminer si la ménopause précoce était en elle-même un facteur de risque direct."

Mieux évaluer le risque chez les femmes ménopausées précocement

Résultats : la ménopause précoce est bien un facteur de risque direct. Les participantes touchées avant 40 ans étaient à haut risque de déclin cognitif, comparativement à celles l’ayant eue après 50 ans. Ces dernières avaient même de meilleurs résultats cognitifs que les hommes. Enfin, le traitement hormonal substitutif n’était pas associé à la fonction cognitive. 

"Comprendre la relation [entre déclin cognitif et ménopause précoce] plus en profondeur pourrait potentiellement nous aider à concevoir des traitements qui retardent l’apparition de la démence chez les patients à risque", conclut Miharu Nakanishi.

Les auteurs estiment que leur étude pourrait aider les médecins à mieux évaluer le risque de développer une démence chez leurs patients, car les femmes ménopausées avant 40 ans peuvent constituer un groupe à haut risque de déclin cognitif. 

À l’avenir, des recherches supplémentaires devront être menées pour mieux comprendre les raisons de ce lien entre ménopause précoce et déclin cognitif.

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