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Gynécologie

Endométriose : un remboursement du test salivaire "à partir de 2025"

Par Geneviève Andrianaly

Catherine Vautrin a annoncé que le test pour diagnostiquer l’endométriose devrait être intégralement pris en charge par la Sécurité sociale au début de l’année prochaine.

Jacob Wackerhausen/iStock
Le test salivaire d’endométriose, mis au point par l’entreprise lyonnaise Ziwig, "coûte à peu près 1.000 euros", selon Catherine Vautrin.
La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, a estimé que "l’Endotest" sera remboursé à 100 % par la Sécurité sociale à partir de "janvier 2025".
Au total, entre 10.000 et 20.000 femmes devraient pouvoir en bénéficier.

À la veille de la journée internationale des droits des femmes, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités a évoqué le futur remboursement du test salivaire d’endométriose, appelé "Endotest", de l’entreprise lyonnaise Ziwig. Pour rappel, cette maladie gynécologique inflammatoire et chronique touche entre 1,5 et 2,5 millions de Françaises en âge de procréer, soit une femme sur 10. Il s’agit d’une "pathologie encore méconnue, aux formes multiples et dont l’évolution et l’intensité varient d’une femme à l’autre. Son diagnostic, parfois difficile, est encore trop souvent tardif : 7 ans en moyenne", selon le ministère de la Santé.

Endométriose : un test salivaire d’environ "1.000 euros" pris en charge à 100 % en "janvier 2025"

Afin de réduire l’errance diagnostique des patientes atteintes d’endométriose, la société française a développé un test qui se présente sous la forme d'un kit d'autoprélèvement, réalisé à domicile par les femmes concernées qui l’envoient ensuite à un laboratoire via une enveloppe jointe dans la boîte. Ce test salivaire permet de caractériser l’expression de multiples biomarqueurs dans le cadre du diagnostic de l’endométriose. D’après l’Assurance Maladie, il s’agit d’un examen de biologie médicale complexe puisqu’il implique la réalisation d’un séquençage haut débit et l’utilisation d’un algorithme conçu par intelligence artificielle au sein d’un laboratoire de biologie médicale spécialisé.

Si la Haute Autorité de Santé (HAS) a reconnu le caractère novateur, non-invasif et l’efficacité diagnostique du test, l’autorité sanitaire n’est pas encore favorable au "remboursement de droit commun", mais elle propose l’intégration de l’Endotest dans un forfait innovation, permettant un accès précoce et sécurisé au test. Cependant, ce jeudi 7 mars, Catherine Vautrin a annoncé que ce test, qui "coûte à peu près 1.000 euros" sera remboursé à 100 % par la Sécurité sociale à partir de "janvier 2025". Sa prise en charge permettra à "10.000 à 20.000 femmes d’en bénéficier", a déclaré la ministre sur le plateau des "4 Vérités" de France 2.

"On a encore une expérimentation sur 3.000 femmes jusqu'à la fin de l'année 

Cependant, avant d’appliquer cette mesure, il convient d’avoir le feu vert de la Haute Autorité de Santé. "On a encore une expérimentation sur 3.000 femmes jusqu'à la fin de l'année, et les éléments sont extrêmement intéressants", a précisé Catherine Vautrin. Par la même occasion, elle a indiqué qu’il était nécessaire d’informer les entreprises de cette nouveauté. "Évidemment, il faut respecter le secret médical mais il est important d'expliquer aux directions des ressources humaines qu'aujourd'hui il existe une pathologie qui touche les femmes, qui génèrent des conséquences sur leur santé, des conséquences lourdes et qui nécessitent des absences."