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Projet de la Fondation Mimi

VIDEO : une seconde d'insouciance pour les malades du cancer

Par Audrey Vaugrente

La Fondation Mimi a proposé à des malades du cancer de poser maquillés et coiffés d’une perruque. Un photographe a ensuite capturé leur réaction face à un miroir.

Visuel du projet (Vincent DIXON/Leo Burnett France/Fondation Mimi)

Serait-il possible d’oublier son cancer, « ne serait-ce qu’une seconde » ? C’est en tout cas le nom du projet de la Fondation Mimi  : elle a proposé à vingt personnes atteintes du cancer d’être maquillées, coiffées de perruques et habillées. L’objectif de la Fondation Mimi est de permettre aux patients de conserver leur dignité pour mieux combattre le cancer.

 

Le projet « Ne serait-ce qu’une seconde » se situe dans cette logique. Des personnes malades du cancer ont été placées devant un miroir sans tain après avoir été maquillées et coiffées sans pouvoir se voir. De l’autre côté du miroir, une caméra et un appareil photo pour capturer leur réaction lorsqu’ils se découvrent. Le photographe a activé son appareil une seconde après que la personne a ouvert les yeux, cette seconde d’insouciance pendant laquelle elle oublie sa maladie.

 

Découvrez les réactions des participants :

 

Ce projet, décliné en exposition photo et en livre photo, permet à ces patients de retrouver une insouciance perdue avec la survenue du cancer. Il rappelle aussi une réalité plus sombre : les solutions esthétiques aux effets du cancer ne sont souvent pas prises en charge par la Sécurité sociale.

 

 

Des artifices coûteux

Le traitement par chimiothérapie entraîne de nombreux effets secondaires visibles : perte des cheveux et des poils, fragilisation des ongles, ternissement de la peau, apparition de cernes… Il est possible d’y remédier, mais la plupart des solutions ne sont pas remboursées ou le sont insuffisamment. La perruque, par exemple, peut coûter de 125 à 600€ pour des cheveux en fibre synthétique, 700€ et plus pour des cheveux naturels. Le tarif pris en charge par la Sécurité sociale ne dépasse pas 125€ et à condition qu’il y ait une prescription médicale. Les complémentaires, elles, peuvent prendre en charge une somme allant de une à six fois le tarif de l’Assurance maladie. Là encore, tous les vendeurs ne permettent pas de bénéficier d’une prise en charge.

 

Maquillage et vernis au silicium, reconnu par l’Institut national du Cancer (InCa) comme un moyen efficace de limiter l’usure des ongles, ne sont pas non plus pris en charge par la Sécurité sociale. L’émergence d’une nouvelle profession, la socio-esthétique, permet aux patients d’avoir accès à un soin esthétique de qualité à moindre prix. Il s’agit d’un métier qui allie l’esthétique à la psychologie. Peu de structures proposent ce type de service gratuit. La socio-esthétique a été incluse au plan cancer en 2003, mais elle reste sous développée.

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