• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Grippe A H1N1

Les médecins libéraux écartés de la vaccination

Pas de vaccination dans les cabinets libéraux, la ministre de la Santé a tranché. La campagne ne repose que sur les centres spécifiques. 

Les médecins libéraux écartés de la vaccination




Les centres de vaccinations contre la grippe A ont ouvert leurs portes à la population depuis le 12 novembre. A cette date, les Français n’étaient que 20 % à vouloir se faire vacciner et les médecins libéraux peinent à venir faire des vacations dans ces centres. Pourtant, l’épidémie est bien là, elle continue de progresser 410 000 nouveaux cas ont été recensés par le réseau GROG. Et le nombre d’écoles fermées a quintuplé en moins d’une semaine… Et seulement 200 000 personnes ont été vaccinées. Faut-il en déduire que la campagne de vaccination court à l’échec ? Nous étions mardi dernier dans un centre à Villejuif dans le Val de Marne. Pour son deuxième jour d’ouverture , 108 personnes ont été vaccinées entre 13h et 19h. Certes, ce n’est pas encore la grande affluence mais c’est trois fois plus que la semaine dernière. Si la plupart d’entre elles sont convaincues, des questions restent en suspend : y-aura-t-il ou non une deuxième injection ? Pourquoi seront-ils informés par la presse et pas par l’assurance maladie ? Quelques doutes subsistent encore aussi sur les adjuvants : une patiente attend son tour devant le box des infirmières.
 

Ecouter le témoignage d'une patiente

Accueil, vérification des identités, questionnaire médical, entretien avec le médecin… Le centre de vaccination fonctionne selon un schéma bien précis. 7 personnes dont un médecin et trois infirmières veillent au bon déroulement. 

Dr Isabelle Douceron
assure des consultations

Les infirmières font les injections. Elles assurent la traçabilité en notant sur les bons de vaccination les numéros de lot des vaccins. A sa sortie, le patient reçoit un certificat de vaccination.
 

Volontaires ou réquisitionnés ? Le préfet du Val-de-Marne a dû procéder à quelques réquisitions pour remplir le planning de ce centre qui ouvre deux fois par semaine. Ce sont des médecins scolaires qui ont été réquisitionnés.
Mais, on le sait dans d’autres départements, comme le Cantal, le Calvados, ou le Nord, ce sont des généralistes libéraux qui en ont fait les frais. Ce qui a fait exploser la grogne des médecins. Depuis une semaine, les syndicats font presque front commun pour changer le dispositif. Ils veulent que les praticiens volontaires puissent vacciner dans leurs cabinets.
 

Pas de vaccination dans les cabinets libéraux. Pour expliquer son choix aux syndicats réunis le 19 novembre, Roselyne Bachelot a raconté une histoire belge… En fait, elle a demandé à Didier Houssin, le directeur général de la Santé, de raconter ce qui se passe chez nos voisins. Le gouvernement belge a autorisé les médecins libéraux à faire la vaccination dans leurs cabinets, "mais aujourd’hui face à la montée de l’épidémie, ces mêmes libéraux se rassemblent dans des centres pour faire des vaccinations collectives".(voir la conférence de presse)

Ainsi, c’est une fin de non recevoir qui est adressée aux généralistes français. La campagne de vaccination qui doit durer quatre mois reste donc dans les 1060 centres spécifiques. Pour le ministère, organiser la vaccination dans les cabinets médicaux pose des problèmes d’approvisionnement, de respect de la chaîne du froid, de traçabilité et de responsabilité. La ministre envisage seulement dans un deuxième temps, c’est-à-dire après la campagne de vaccination de masse, vers le printemps, d’organiser la vaccination dans les cabinets libéraux.
Pourtant les syndicats et les URML proposaient une piste : s’appuyer sur les pharmaciens pour l’approvisonnement, ce qui marche déjà pour les masques. Une éventualité qui n’effraie pas Gilles Bonnefond, 

Gilles Bonnefond, pharmacien et responsable d'un syndicat



En outre, la Belgique n'est pas un contre exemple. Après quelques couacs au début, la vaccination dans les cabinets libéraux fonctionne bien, selon Nicoles Depape, rédacteur en chef adjoint au "Journal du médecin"en Belgique.

 Nicolas Depape


Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES