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Covid-19 : cette mutation génétique augmente les risques de forme grave

Par Margot Montpezat

Des altérations génétiques, précisément du gène TLR7 qui joue un rôle important dans la défense immunitaire de l'Homme, entraînent des formes graves de Covid-19, d’après une étude internationale.

peterschreiber.media/iStock
En France, il y a eu 157.429 décès depuis le début de l’épidémie de Covid-19 d’après Santé Publique France.
Les vaccins réduisent jusqu’à 90 % le risque de développer une forme grave du Covid 19 pour les personnes âgées de 50 ans ou plus (DREES).

Certaines personnes sont prédisposées génétiquement aux formes graves de Covid-19 : voilà la conclusion de la première méta-analyse sur les variants génétiques rares jamais réalisée à l'échelle mondiale. Les résultats ont été publiés dans la revue PLOS Genetics.

Le gène TLR7 protège contre les formes graves du virus 

Les chercheurs ont découvert que face à l’infection, le système de défense des cellules immunitaires est moindre chez les personnes dont la fonction du gène TLR7 est altérée. Le virus se voit donc opposer une résistance plus faible.

Pour arriver à ce résultat, l’équipe de recherche internationale a comparé le matériel génétique de 5.085 personnes atteintes d’une forme grave de Covid-19 et de plus de 570.000 autres personnes dans 12 pays. L'âge moyen des participants était de 55,6 ans, et 55,9 % étaient des femmes.

Plusieurs facteurs de risques entraînent des formes graves du Covid-19

"TLR7 appartient à la famille des récepteurs de type Toll et reconnaît les agents pathogènes, ce qui entraîne l'activation du système immunitaire inné", explique le Dr Kerstin Ludwig, de l'Institut de génétique humaine de l'hôpital universitaire de Bonn.

En cas de perte de fonction du gène TLR7 due à des mutations, les individus sont jusqu’à 13,1 fois plus exposés au risque de développer un Covid-19 sévère, d’après les chercheurs.

Au cours des derniers mois, les scientifiques avaient déjà analysé plusieurs facteurs de risque génétiques courants dans la population. Individuellement, ils ne provoquent pas de maladie, mais le font en combinaison avec d'autres facteurs de risque génétiques et cliniques, comme le sexe masculin, l'âge avancé ou l'obésité.