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Addiction

La piste d'une hormone pour traiter l'alcoolisme ?

Arrêter de boire ou diminuer sa consommation d’alcool est un processus complexe. Récemment, une équipe de scientifiques a découvert, après des tests réalisés sur des singes, qu’une hormone, appelée "FGF21", pourrait réduire l’envie de consommer ces boissons.

La piste d'une hormone pour traiter l'alcoolisme ? Vershinin/iStock




L'ESSENTIEL
  • En France, 10 % des personnes boivent de l’alcool quotidiennement. La consommation d’alcool est plus fréquente chez les hommes : 15,2% d’entre eux en boivent tous les jours, contre 5,1% des femmes.
  • Une hormone, appelée "FGF21", agirait sur un sous-groupe de neurones, présents dans l'amygdale basolatérale, pour réduire l'addiction à l’alcool.
  • Une hormone, appelée "FGF21", agirait sur un sous-groupe de neurones, présents dans l'amygdale basolatérale, pour traiter l'addiction à l’alcool.

"La consommation excessive d'alcool est un problème sanitaire et social majeur dans notre société". C’est ce qu’ont écrit un groupe international de chercheurs dans une étude parue dans la revue Cell Metabolism le 1er février. Dans le cadre de leurs travaux, les scientifiques ont tenté de déterminer si une hormone, nommée "FGF21" ou le facteur de croissance des fibroblastes 21, était efficace pour lutter contre l’addiction à l’alcool. Selon le CNRS, le FGF21 est une hormone produite par le foie, qui intervient en exerçant divers effets métaboliques parmi lesquels le contrôle de l’appétence pour le sucre et l’alcool.

Des résultats encourageants chez les souris

L’équipe a décidé d’analyser les effets de cette substance sécrétée par la glande endocrine sur la consommation de boissons alcoolisées, car elle aurait fait ses preuves chez la souris. "L'administration pharmacologique du facteur de croissance des fibroblastes 21 (FGF21) supprime la consommation d'alcool par le biais d'actions dans le cerveau des rongeurs. Des études ont identifié des polymorphismes de nucléotides simples dans des gènes impliqués dans la signalisation du FGF21 comme étant associés à une consommation accrue d'alcool. Cependant, les circuits neuronaux par lesquels le FGF21 signale la suppression de la consommation d'alcool sont inconnus, tout comme ses effets sur la consommation d'alcool chez des êtres humains", peut-on lire dans les recherches.

Des tests sur des singes dépendants à l’alcool

Cette fois-ci, les auteurs ont administré une molécule analogue à FGF21 à des primates non humains dépendants à l’alcool. D’après les travaux, l’hormone aurait réduit la consommation d'alcool de 50 %. Les chercheurs ont découvert que cette substance diminuait la consommation d’alcool par le biais d’un sous-groupe de neurones présents dans l'amygdale basolatérale, une région interne du cerveau. "Nos résultats démontrent le potentiel thérapeutique du FGF21 chez de primates non humains dépendants de l’alcool", a conclu le groupe de scientifiques.

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