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Accident vasculaire cérébral

"Je ne voulais pas y croire" : Margot, victime d’un AVC à 33 ans, témoigne

Par Diane Cacciarella

Après avoir été victime très jeune d’un accident vasculaire cérébral (AVC), Margot Turcat a décidé de sensibiliser sur ce problème de santé. Pour cela, elle a créé un compte Instagram, récemment devenu une bande dessinée.

peterschreiber.media/istock
Pour limiter au maximum ses conséquences sur la santé, un AVC doit être pris en charge le plus rapidement possible.
En cas de symptômes, il faut immédiatement appeler les secours au 15 ou au 112.

Margot Turcat a plus de 20 000 abonnés sur son compte Instagram “Mon petit AVC”. Dessus, elle sensibilise le grand public sur ce qu’est un accident vasculaire cérébral (AVC) en racontant son histoire. Son objectif est que les symptômes de l’AVC soient mieux connus en France pour que, in fine, la prise en charge soit meilleure. 

Une prise en charge trop tardive

La raison de cet engagement est donc personnelle. En 2018, à 33 ans, cette jeune maman a été victime d’un AVC. Au début, Margot Turcat n’a pas tout de suite compris ses symptômes : fatigue, maux de tête, vertiges… Mais quand elle perd la parole et ressent un affaiblissement de ses muscles, elle appelle le SAMU puis SOS médecins. Malheureusement, aucune de ces deux institutions ne croit à un AVC en raison du jeune âge de Margot Turcat. Finalement, le diagnostic ne sera posé que quatre heures après le début des premiers symptômes, ce qui a retardé la prise en charge.

En février 2019, Margot Turcat décide de créer son compte Instagram “Mon Petit AVC” pour dessiner son histoire et pouvoir la raconter plus tard à son fils. Aujourd’hui, ses dessins ont été regroupés dans une bande-dessinée qui porte le même nom.

150 000 personnes victimes d’un AVC par an

Chaque année, comme Margot Turcat, 150 000 personnes sont victimes d’un AVC, selon le ministère des Solidarités et de la Santé. Un AVC est une perte soudaine d'une ou plusieurs fonctions du cerveau. Celle-ci est provoquée par une hémorragie intracérébrale ou par l’arrêt brutal de la circulation sanguine à l'intérieur du cerveau, ce qui entraîne la mort des cellules cérébrales au niveau de la zone touchée. Les neurones impactés par l’AVC ne se régénèrent pas. 

Plus de 500 000 Français vivent avec les séquelles d’un AVC

Plus de 110 000 personnes sont hospitalisées et 30 000 décèdent d’un AVC chaque année en France. C’est la deuxième cause de mortalité chez les femmes et la troisième chez les hommes. C’est d’ailleurs la première cause de handicap moteur en France selon l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP). En effet, plus de 500 000 Français vivent avec des séquelles d’un AVC.

Suite à un tel problème de santé, certains patients peuvent perdre une partie de leurs capacités motrices, mais aussi souffrir de troubles du langage ou de la vision. Des techniques, appareils et prises en charge adaptées permettent d'atténuer ces séquelles, mais les patients ne reprennent généralement pas une vie totalement normale par la suite. Aujourd’hui encore, Margot Turcat a des séquelles : troubles du langage, crises de mutisme et faiblesse musculaire ("hémiparésie droite").