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Santé publique

Maladies pulmonaires : 1 décès sur dix en Europe

Par la rédaction

Pneumonies, BPCO, cancers, tuberculose... Les maladies respiratoires pèseraient près de 380 billions d'euros sur l'économie des 28 pays européens selon un rapport de la société européenne de pneumologie. 

COUTIER BRUNO/SIPA

C’est un véritable cri d’alarme que pousse la société européenne de pneumologie (European Respiratory Society), juste avant l’ouverture de son congrès annuel qui réunit les praticiens européens à Barcelone.  Les affections pulmonaires sont responsables d’une mort sur dix en Europe, clame la société européenne de pneumolgie dans un rapport. Et elles représenteraient un coût total de 380 billions d’euros pour les vingt-huit pays européens.

Selon les dernières données, les quatres maladies pulmonaires les plus mortelles sont les infections des voies respiratoires inférieures, comme la pneumonie, les broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO), les cancers du poumon et la tuberculose. Les experts qui ont colligé les chiffres de l'Organisation mondiale de la Santé et du Centre européen de prévention et de contrôle soulignent que le tabagisme est toujours un facteur de risque important. D’ailleurs, ils affirment que le nombre de cancers du poumon et de BPCO augmentera encore au cours des vingts prochaines années en raison du tabagisme.

La pollution de l’air extérieur est aussi pointé du doigt. De nombreuses études ont montré que les pics de pollution urbaine ou industrielle étaient corrélées à des augmentations de passages aux urgences, d’hospitalisations pour des maladies respiratoires, comme l’asthme. Par exemple, une augmentation de 10 mg/m3 de la concentration de microparticules (PM 10) augmente de 1,2% les crises d’asthme chez les enfants et chez les adultes de plus de 60 ans.

Rester à l’intérieur d’un logement ne réduit pas nécessairement les risques. Les auteurs du rapport soulignent que plus de 900 polluants différents ont été détectés dans l'air intérieur. La pollution de l'air intérieur est le huitième facteur de risque de pathologies pulmoaires, et tous les spécialistent s’accordent pour dire qu’elle aggrave l’état de santé des personnes déjà malades. 1,5 à 2 millions de décès par an pourraient être attribués à la pollution de l'air intérieur. Et de plus en plus d’études apportent des preuves cohérentes que l'exposition aux polluants intérieurs augmente les symptômes, ou le risque des maladies respiratoires et allergiques.

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