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QUESTION D'ACTU

Particules fines

Le métro encrasse nos poumons

L'air que nous respirons dans le métro est riche en particules fines, dangereuses pour la santé. Minuscules, elles parviennent facilement à pénétrer les bronches.

Le métro encrasse nos poumons MARZARI EMANUELE/SIPA




Le métro n'échappe pas à la pollution. Une équipe de scientifiques de l’Université de Southampton (Angleterre) a remarqué dans un métro hollandais la présence de substances toxiques pour l'homme. Ainsi, en plus d’être bruyant, stressant et nauséabond, le métro pourrait bien être dangereux pour nos poumons. 

Publiée dans la revue Environmental Science & Technology, l'étude de ces chercheurs anglais démontre qu'en roulant, et au cours du processus d'arrêt, les machines expulsent dans l'air des particules fines qui peuvent contenir des métaux lourds (cuivre, chrome, fer, zinc…) particulièrement dangereux pour la santé. Et plus il y a de monde dans la rame, plus l'air est pollué. Minuscules, ces particules parviennent facilement à pénétrer les bronches puis s’insinuent dans le sang par les alvéoles pulmonaires et s’attaquent aux organes comme le foie ou le cœur. Elles génèreraient par la suite des molécules très réactives susceptibles d’endommager l’ADN des cellules. Le résultat aurait pour conséquence de provoquer un stress oxydant pouvant entraîner des cancers.

Matthew Loxham, l’un des auteurs de l’enquête, précise : « les poussières ultrafines retrouvées dans les villes sont généralement considérées à tort comme inoffensives car elles sont composées de matière inerte, sans activité. Mais nous avons remarqué que la poussière des stations de métro est particulière, elle est composée de particules métalliques ». Cependant, le chercheur avoue « ne pas encore en savoir assez sur la question pour être en mesure de donner des recommandations concernant leur taux limites ».

Et du côté de la France le danger semble être identique. L'examen des données sur la qualité de l'air dans les stations parisiennes Auber, Châtelet et Franklin Roosevelt, rendues publiques en août dernier par la RATP, révélait que l'immense réseau de sous-terrains  n'était pas en reste. 
D'après plusieurs études réalisées par l'Observatoire régional de santé (ORS) et Airparif entre 2009 et 2012, les particules incriminées y seraient même jusqu'à quatre fois plus présentes que sur le périphérique parisien. Etant donné leur fréquentation, on considère que les lignes les plus « nocives » sont le RER A et les lignes 1 et 14.

 

 

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