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Laboratoires Teva

Le diurétique furosémide de retour dans les pharmacies

Par la rédaction

Le diurétique Furosémide Teva, qui avait été retiré du marché début juin, va faire son retour dans les pharmacies le 6 septembre. Le laboratoire vient de recevoir l'autorisation de le recommercialiser.

Le diurétique Furosémide, qui avait fait l'objet d'une alerte sanitaire en juin après la découverte par un pharmacien d'un comprimé de somnifère dans une de ses plaquettes, revient dans les pharmacies ! Le médicament des laboratoires israéliens Teva sera en effet à nouveau commercialié à partir du 6 septembre. Retour sur un scandale pour rien.

Dans cette histoire,  tout commence au mois de juin 2012. Suite à l'alerte d'un pharmacien de Saint-Malo qui affirmait avoir trouvé un comprimé de  zopiclone Teva dans un blister de Furosémide, deux lots du diurétique identifiés comme problématiques ont d'abord été rappelés, avant que l'intégralité des lots ne soit retirée du marché. Une vérification systématique et sous contrôle d’huissier des boîtes de Furosémide récupérées dans le cadre du rappel avait alors eu lieu. Au final, 12 000 boîtes ont été ouvertes, 24 000 blisters, soit 360 000 comprimés. Parmi eux, aucun comprimé non conforme n’a été décelé. Et par la suite, le site de conditionnement de Teva de Sens (Yonne), où le Furosémide Teva et le Zopiclone Teva ont été conditionnés, avait été perquisitionné. Cette perquisition n'avait, elle-aussi, rien donné. Résultats des courses, le dossier était vide.

Une information confirmée par Erik Roche, le patron français des laboratoires Teva. Interrogé sur Europe 1 début juillet, il déclarait : « Le rapport conclut que la seule hypothèse est que la patiente elle-même ait positionné un comprimé de Zopiclone dans l'emballage du diurétique ». Et le chef d'entreprise de rajouter, « cette patiente a l'habitude d'ouvrir à l'avance ses boîtes de médicaments pour les mettre dans son pilulier. Quand elle en ouvre trop, elle les repositionne dans leur boite de façon consciencieuse, en refermant bien l'opercule en aluminium. L'assistante du pharmacien de Saint-Malo n'a donc pas pu se rendre compte que l'emballage avait déjà été ouvert ».
Pourtant, malgré les accusations qui se sont portées pendant un temps sur le laboratoire, Teva décidait de ne pas donner de suites judiciaires à cette affaire. « Dans cette affaire, tout le monde est de bonne foi, il n'y a pas de malveillance, ni de volonté de nuire, juste la maladresse d'une dame âgée », concluait-t-il.