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Covid-19

Evolution de l'épidémie : des interrogations sur le déconfinement du 15 décembre mais de l'optimisme pour les mois à venir

À court terme, les chiffres sur le nombre d’infections quotidiennes font craindre un report de l’allègement du confinement prévu pour le 15 décembre. À long terme, l’arrivée des vaccins rend plus optimiste.

Evolution de l'épidémie : des interrogations sur le déconfinement du 15 décembre mais de l'optimisme pour les mois à venir o_nozdracheva/iStock




L'ESSENTIEL
  • Ce dimanche, la France a enregistré 11 022 nouveaux cas de contamination.
  • Au-delà du 15 décembre, les magasins qui se remplissent de nouveau, les regroupements des Fêtes de fin d’année et un possible relâchement des gestes barrière forment un cocktail qui fait craindre une troisième vague.

Le 15 décembre prochain est prévu pour être la date d’un premier allègement des mesures de confinement avec, notamment, la fin des attestations et la libre circulation sur le territoire. Pour valider cette étape, Emmanuel Macron a posé deux conditions : avoir moins de 5 000 nouveaux cas quotidiens de Covid-19 et moins de 3 000 personnes en réanimation. Si le deuxième paramètre semble en bonne voie pour être atteint, la première apparaît plus difficile à être réalisée. 

L’allègement des conditions inquiète

La date du 15 décembre va-t-elle être décalée ? Impossible pour l’heure de savoir mais la tendance actuelle ne pousse pas à l’optimisme. Lors de son allocution télévisée le 24 novembre dernier, Emmanuel Macron a été clair : pour que le confinement soit allégé, il faut que le nombre de nouveaux cas quotidiens enregistrés soit inférieur à 5 000. Ce dimanche, la France a enregistré 11 022 nouveaux cas de contamination, selon Santé publique France. “On a des objectifs pour le 15 décembre, pour le déconfinement. On est un peu inquiet, a concédé Karine Lacombe, infectiologue et cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine de Paris, sur BFM TV ce dimanche. L'objectif du nombre de contaminations en dessous de 5 000, ça va être compliqué voire même impossible, puisqu'on voit même qu'on a une légère augmentation qui se confirme ces derniers jours.” L’autre objectif, celui d’avoir moins de 3 000 personnes en réanimation, semble lui en bonne voie puisque l’on dénombre actuellement 3 210 patients, un chiffre en constante baisse.

Les raisons de cette légère hausse du nombre de cas restent floues. “Cela peut être dû à un relâchement, à un retour trop précoce au travail ou avec ses amis… Il est trop tôt pour le dire”, estime Simon Cauchemez, chef du service des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, au Parisien. Quelles que soient les causes, la perspective d’un allègement des conditions de confinement dans la situation actuelle inquiète. “Si le virus circule beaucoup trop, le traçage de l'ensemble des contaminations ne se fera pas, s’est inquiétée Agnès Ricard-Hibon, directrice du Samu dans le Val-d'Oise, sur BFM TV. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. S'il y a un relâchement trop rapide, il n'y a aucune raison qu'il n'y ait pas une réascension.”

Le début de la fin de la pandémie

Au-delà du 15 décembre, les magasins qui se remplissent de nouveau, les regroupements des Fêtes de fin d’année et un possible relâchement des gestes barrière forment un cocktail qui fait craindre une troisième vague. “Cela peut arriver à n'importe quel moment, dès lors que l'on se relâche trop, prévient d’emblée Simon Cauchemez, dont les calculs orientent les choix du gouvernement. Le niveau d’immunité dans la population n'est pas suffisant pour nous en prémunir, ajoute le spécialiste. Puisqu'une troisième vague est possible, il faut tout faire pour la contrer.” L’exemple américain est là pour nous le confirmer : la fête de Thanksgiving a plongé le pays dans une flambée de nouveaux cas avec un nombre record de 230 000 nouvelles contaminations enregistrées samedi 5 décembre. “Ce sont les rassemblements familiaux et entre amis pour les fêtes qui sont les plus délicats, car il y aura sans doute une diminution du respect des gestes barrière, prévient Agathe Raynaud-Simon, cheffe du service de gériatrie à l'hôpital Bichat à Paris, interrogée par le Parisien. Mais il est beaucoup trop tôt pour baisser la garde.”

Au-delà de ces prochaines semaines, voire de ces prochains mois, l’horizon semble en revanche s’éclaircir. L’arrivée prochaine du vaccin fait espérer un retour à une vie “beaucoup plus normale”, selon l’infectiologue Karine Lecombe. “Les vaccins arrivent, et d’ici cet été, l’épidémie sera jugulée”, se risque-t-elle même à avancer. Elle prédit que d’ici à septembre prochain, la vie devrait retrouver un goût d’avant. Un optimisme partagé par Moncef Slaoui, conseiller scientifique auprès de Donald Trump et l’un des coordinateurs de l’opération Warp speed qui permettra la distribution aux États-Unis des vaccins développés par les laboratoires Pfizer et Moderna. “La découverte du vaccin, c’est le début de la fin de la pandémie”, a-t-il estimé sur France 24.

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