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Institut national du cancer

Plan cancer : la France manque encore d'IRM

Par la rédaction

Avec 30,5 jours comme délai d'attente moyen pour obtenir en urgence un rendez-vous pour une IRM, le bilan du Plan cancer 2009-2013 pointe le sous-équipement en France.

DURAND FLORENCE/SIPA

En 2013 en France, il faut patienter plus d'un mois en moyenne pour obtenir, en urgence, un rendez-vous pour une imagerie par résonance magnétique (IRM). C'est deux fois plus que l'objectif fixé par le Plan cancer pour 2010. Ce constat, qui avait déjà été relevé par l’association Imagerie santé avenir (Isa) fin avril dernier, ressort ce vendredi dans le rapport final du Plan cancer 2009-2013 dévoilé par la Direction générale de la santé (DGS) et l'Institut national du cancer (INca). Résultat, la France compte seulement 10,1 appareils par million d’habitants. A titre de comparaison, le Danemark et l'Allemagne frôlent, eux, les 30 appareils par million d'habitants.

Parmi les actions prévues dans ce Plan cancer, 60 % ont été réalisées ou le seront d'ici l'échéance du plan à fin 2013. Mais au final, pour les auteurs de ce rapport, le bilan reste mitigé.
Ils notent d'une part des avancées importantes en matière de qualité et de sécurité des soins, avec la mise en conformité des 885 établissements autorisés pour le traitement des cancers, une progression de plus de 40% du nombre de radiophysiciens entre 2007 et 2011 et la reconnaissance par l'INca de 23 réseaux régionaux pour assurer une coordination régionale.
De plus, les auteurs du rapport soulignent également que la qualité des dépistages s'est accrue grâce à des équipements mammographiques plus performants et que le déploiement des tests immunologiques à partir de 2014 devrait contribuer à faire progresser la participation au dépistage du cancer colorectal.

Mais de nombreux objectifs n'ont pas été atteints. Dans la liste figurent principalement des facteurs de risque de cancer, comme la consommation de tabac qui se maintient en France. LLa cigarette constitue en effet la première cause de décès liés au cancer en France, avec 25 % des décès par cancer qui lui sont imputables. Un constat d'autant plus accablant que le tabagisme a progressé chez les femmes et parmi les chômeurs, relèvent les auteurs.
Autre bémol de ce bilan, la vaccination pour la prévention du cancer du col de l'utérus, en diminution en 2012. Et enfin, l'exposition aux rayonnements UV pour laquelle la réglementation des cabines de bronzage doit encore être durcie, notamment pour protéger les enfants.
Une mesure nécessaire puisqu' en 2009, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) les a classés comme « cancérogènes certains pour l’homme » (groupe 1), après avoir notamment évalué que le risque de développer un mélanome cutané est augmenté de 75 % pour les individus ayant eu recours au moins une fois aux cabines de bronzage avant l’âge de 35 ans.

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