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Indice de masse corporelle

Grossesse : le surpoids de la mère peut avoir des conséquences sur le développement cérébral de l’enfant

Par Mégane Fleury

À terme, cela peut conduire à des troubles de l’attention, de l’hyperactivité ou développer une tendance à manger excessivement chez l’enfant. 

FotoDuets/iStock

La santé de la mère est primordiale pour celle de l’enfant. Des problèmes pendant la grossesse peuvent avoir des conséquences sur le développement du fœtus. L'étude parue dans Journal of Child Psychology and Psychiatry le confirme. D’après les scientifiques, le surpoids pendant la grossesse peut altérer le développement cérébral de l’enfant. 

Les répercussions de l’IMC sur l’enfant 

L’équipe de l’école de médecine Grossman de l’université de New-York (Etats-Unis) a basé ses travaux sur l’étude des cellules nerveuses. Cent-neuf femmes enceintes ont été recrutées pour la recherche, toutes étaient en surpoids, et enceintes de six à neuf mois. Grâce à des IRM, les scientifiques ont pu mesurer l’activité cérébrale des foetus. Ils ont analysé la communication entre près de 200 groupes de neurones. Ils ont constaté que dans deux zones du cerveau, les connexions neuronales étaient fortement liées, d’un point de vue statistique, à l’indice de masse corporelle (IMC) de la mère : dans le cortex préfrontal et dans le cortex insulaire. L’IMC est un indicateur qui permet d’évaluer la corpulence, il correspond au poids divisé par le carré de la taille. Lorsqu’il dépasse 25, une personne est considérée en surpoids et obèse à partir de 30. 

Des régions cérébrales liées au comportement 

Nos résultats montrent que l’obésité de la mère joue un rôle sur le développement cérébral du fœtus, indique l’un des auteurs de l’étude, Moriah Thomason, cela pourrait expliquer l’apparition de certains troubles cognitifs et métaboliques chez les enfants nés d’une mère avec un IMC élevé.” Les changements constatés par les chercheurs sont visibles dès six mois de grossesse. Les deux régions cérébrales concernées sont associées au comportement et à la capacité à prendre des décisions. Des recherches précédentes ont montré que des dérèglements dans ces zones pouvaient être associés à des troubles de l’attention, de l’hyperactivité, une tendance à trop manger voire à l’autisme. Les chercheurs vont continuer à suivre les enfants pendant plusieurs années, pour vérifier si ces différences de développement cérébral conduisent effectivement à l'apparition de ces pathologies.