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ASCO

Cancer du sein triple négatif : amélioration de la survie avec une immunothérapie

Par Dr Isabelle Hoppenot

L’association d’une immunothérapie anti-PD1 par pembrolizumab à divers protocoles de chimiothérapie permet de prolonger la survie sans progression de la maladie dans le cancer du sein triple négatif. Un cancer agressif qui touche beaucoup de femmes jeunes.

Panuwat Dangsungnoen/iStock

L’association pembrolizumab à une chimiothérapie améliore significativement la survie sans progression comparativement à la chimiothérapie seule dans le cancer du sein triple négatif, localement récidivant, inopérable ou métastatique: médiane de survie de 9,7 mois vs 5,6 mois dans les tumeurs exprimant le PDL-1 avec un score CPS supérieur ou égal à 10. Ces données de l’essai Keynote 355 présentées lors du congrès de l’ASCO ont été colligées après un suivi médian de 17,5 mois pour les 566 patientes du bras immunochimiothérapie et de 15,5 mois pour les 281 femmes ayant reçu une chimiothérapie seule.

Chez les femmes ayant un score CPS supérieur ou égal à 1, la médiane de survie sans progression a été de 7,6 mois vs 5,6 mois dans le bras chimiothérapie seule.

5,5% d’effets secondaires de type immunologique

Les taux d’effets indésirables de grade 3-5 ont été respectivement de 68,1% (2 décès) et 66,9% (aucun décès) avec ou sans pembrolizumab. Des effets secondaires de type immunologique ont été rapportés chez 5,5% des patientes du bras immunochimiothérapie.

L’essai Keynote 355 est une étude de phase 3 randomisée en double aveugle qui évalue le pembrolizumab en association à une chimiothérapie (nab-paclitaxel ; paclitaxel ; ou gemcitabine/carboplatine) versus la chimiothérapie seule chez des patientes avec un cancer du sein triple négatif, localement récidivant, inopérable ou métastatique.

Les patientes incluses dans cet essai, après un intervalle libre de 6 mois sans progression, ont été stratifiées en fonction du type de chimiothérapie administrée, (taxanes ou gemcitabine/carboplatine), du statut PDL-1 et du type de traitements antérieurement reçus (même classe de chimiothérapie ou non).

L’étude se poursuit mais ces premières données sont très encourageantes pour ce type de cancer du sein particulièrement agressif, qui touche souvent des femmes jeunes.