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Prévention

Cancer de la peau : le dépistage précoce augmente les chances de survie

Par Anaïs Col

La semaine de dépistage des cancers de la peau qui devait se tenir du 11 au 15 mai, a été suspendue en raison de la crise sanitaire. Pourquoi docteur tient tout de même à rappeler combien le dépistage est essentiel.

AlexRaths/iStock

La peau est l'organe le plus volumineux dont nous soyons dotés. C'est elle qui fait barrière entre nos organes internes et l'environnement extérieur, nous protégeant ainsi des blessures et des rayonnements solaires. Cependant, il arrive qu'elle tombe malade, notamment lorsqu'elle n'est pas bien protégée. Près de 80 000 nouveaux cas de cancer de la peau sont diagnostiqués chaque année en France.

Il en existe 3 types :

- le mélanome, qui se développe dans 80% des cas à partir d'une peau saine et dans 20% des cas, à partir d’un grain de beauté. Connu comme étant la forme de cancer de la peau la plus dangereuse, le mélanome peut évoluer et toucher d'autres organes rapidement.  

- le carcinome épithélial (spinocellulaire) qui représente 15% des cancers de la peau et peut également s'étendre à d'autres parties du corps. 

- et enfin, le carcinome basocellulaire, le cancer cutané le plus fréquent (70% des cas) et le moins agressif.

La survie à 5 ans du mélanome

Dépistés suffisamment tôt, les carcinomes épithélial et basocellulaire se soignent bien, avec des taux de guérison respectifs de 90% et 100%. Si les techniques thérapeutiques du mélanome se sont largement développées ces dernières années, un dépistage précoce est néanmoins indispensable à l'augmentation des chances de survie du patient puisque seulement un patient sur cinq survit plus de cinq ans à un mélanome.

Avant, on avait, en pratique, à peine 5% de survie. Aujourd’hui, le taux de réponse des immunothérapies est de l’ordre de 40% et dure longtemps. Le taux de réponse du traitement combiné est de 70%, mais peut durer moins longtemps, d’où l’importance de bien adapter le traitement au profil du malade”, précise le docteur Hainaut du CHU de Poitiers.

Se prémunir et s'informer

La crise sanitaire actuelle et la suspension de la semaine du dépistage des cancers de la peau ne doivent en rien vous empêcher de consulter un médecin si une tâche ou un grain de beauté vous paraît suspect. Le dépistage précoce d'un cancer de la peau, quel qu'il soit, est essentiel.

C'est pourquoi il est recommandé de surveiller sa peau, en particulier si vous avez des antécédents personnels ou familiaux, ou une peau claire, ainsi que d'observer régulièrement vos grains de beauté. “Tous  les  grains  de  beauté  d’une  personne  se ressemblent : celui qui ‘n'est pas comme les autres’ doit donc attirer votre attention”, rappelle l'Assurance maladie.

La surexposition aux rayonnements UV du soleil a contribué à l'augmentation des cas de cancers de la peau ces dernières années, donc éviter les séances UV en cabine et appliquer une bonne crème solaire sont indispensables pour se prémunir des cancers cutanés.