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Une inquiétante épidémie

Une bactérie mangeuse de chair se répand en Australie

Par Mégane Fleury

L’ulcère de Buruli se développe en Australie. Cette bactérie cause des ulcères qui détruisent la peau et les tissus mous. Ces dernières années, le nombre de cas a fortement augmenté, jusqu'à atteindre 286 cas pour l’année 2017. 

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"Personne ne comprend ce qu’il se passe et qu’est-ce qui provoque l’épidémie", a confié un docteur australien à la BBC. Le nombre d’infections par une bactérie mangeuse de chair augmente. Les médecins australiens sont désarmés face à sa propagation, et cherchent une réponse pour lutter contre son développement. 

Australia flesh-eating ulcer 'epidemic' a mystery, doctors say https://t.co/FkVKPaH8AL

— BBC News Australia (@BBCNewsAus) 16 avril 2018

En 2013, il y a eu 74 infections par l’ulcère de Buruli, le nom médical de cette bactérie. Le nombre de cas ne cesse d’augmenter. En 2016, 186 ont été enregistrés. Pour l’année 2017, les scientifiques estiment ce nombre à 286 cas. 

La Mycobacterium ulcers en cause 

L’ulcère de Buruli est du à une bactérie appelée Mycobacterium ulcerans. Elle fait partie de la même famille de bactéries que la lèpre et la tuberculose. Elle produit une toxine qui détruit les tissus de la peau. Cela provoque de graves ulcères, qui peuvent parfois atteindre les os. Souvent, ce sont les bras ou les jambes qui sont touchés. Si la victime n’est pas traitée suffisamment tôt, cela peut créer de graves handicaps ou nécessiter de la chirurgie réparatrice. Dans tous les cas, le traitement repose sur une association d'antibiotiques. Il faut aux patients plusieurs mois, voire une année pour se remettre totalement. 

Une bactérie très mystérieuse

Si on ne peut pas prévenir la maladie, pour l’heure, les chercheurs peinent à comprendre comment la maladie se propage. Elle pourrait passer des insectes aux humains. Certains cas ont été observés sur la faune australienne, des koalas, chiens, opossums et chats, mais les scientifiques ne savent pas s’ils peuvent contaminer l’homme. La contamination d’homme à homme serait, elle, exclue. 

L’Australie n’est pas le seul pays concerné par la maladie. 33 pays à travers le monde combattent la bactérie. En 2016, le nombre total de cas à travers le monde était de 2 206.