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Soins de support

Phytothérapie et cancer : des relations pas toujours très saines

Par Mégane Fleury

Les personnes atteintes par un cancer ont souvent recours à la phytothérapie. Mais certains produits peuvent interagir avec les traitements anticancéreux. L’association francophone des soins oncologiques de support (AFSOS) publie un guide pratique à destination des professionnels de santé.

Amaviael/epictura

Plusieurs plantes sont réputées anti-cancéreuses. Certaines de leurs propriétés permettraient de le soigner en complément de thérapie classique, ou d’aider à prévenir l’apparition de la maladie. A l’image par exemple, du curcuma, de la réglisse ou du pamplemousse.

D’après une enquête de l’Observatoire sociétal du médicament en 2011, 35 % des Français utilisent les plantes en complément de la médecine classique. Mais certaines plantes peuvent interagir avec les traitements anti-cancéreux. Ainsi l’Association Francophone des Soins Oncologiques de Support, l’AFSOS, a publié un guide composé de 10 fiches pratiques pour les professionnels de santé.

10 compléments alimentaires décortiqués

Le guide s’est intéressé à dix plantes utilisées traditionnellement comme compléments alimentaires. Pour chacune d’entre elles, on trouve ses vertus mais aussi les contre-indications. L’ail, par exemple, est à la fois antiseptique et anticoagulant, mais il faut arrêter d’en consommer sous forme de complément sept jours avant une opération chirurgicale. De même pour le gingembre, qui est lui utilisé comme anti-nauséeux.

Mieux vaut éviter les compléments alimentaires à base de soja en cas de cancer du sein, de l’utérus ou des ovaires. Ces tumeurs fortement dépendantes des taux d’hormones féminines, comme l’œstrogène, seraient aggravées par l’effet « œstrogène-like » du soja. Les mêmes effets secondaires sont constatés avec la sauge.

La guarana fait aussi partie des compléments alimentaires largement utilisés. C’est la plante qui contient la plus forte concentration en caféine. C’est donc un stimulant à utiliser avec précaution, car il peut diminuer les effets des sédatifs et provoque des insomnies ou des convulsions.

Si vous avez recours à la phytothérapie, il faut en parler avec un pharmacien, qui pourra vous en dire plus sur les indications et contre-indications de chaque plante.

 

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