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Lumbago, tour de rein

L’Assurance Maladie s’engage contre le mal de dos

Par le Dr Jean-Paul Marre

Une campagne nationale de prévention des complications du mal de dos est organisée auprès des médecins et des salariés par l’Assurance Maladie.

stockasso/epictura

Organisée en partenariat avec les principales sociétés savantes françaises impliquées dans le traitement du mal de dos (médecins généralistes, rhumatologues, médecins rééducateurs, médecins du travail et kinésithérapeutes) l’Assurance Maladie lance une campagne nationale pour combattre les fausses croyances sur le mal de dos et aider les Français à éviter que cette « lombalgie » ne se complique et ne devienne chronique. Déclinée à la télévision, sur internet, dans une application et dans des brochures d’information, le thème de la campagne est : « Mal de dos ? Le bon traitement c'est le mouvement ». 

Un enjeu national de santé publique

Le lumbago ou « tour de rein », ou « lombalgie aiguë commune » pour les médecins, est un enjeu majeur de santé publique puisque 4 personnes sur 5 souffriront de lombalgie au cours de leur vie et que la lombalgie représente la 3e cause d’admission en invalidité dans le régime général.
Surtout, quand on regarde de près le coût du mal de dos, on s’aperçoit que moins de 10% des malades cumulent plus de 80% des dépenses. Ce sont en effet, les personnes dont la maladie va trainer et devenir chronique qui représentent la majeure partie des dépenses.
Pourtant, cette « chronicisation » est une affection qu’il est possible de prévenir à condition d’éviter les mauvais comportements, et en particulier le repos au lit que les malades croient, à tort, salvateur. En effet, une personne sur quatre (24%) pense que « la lombalgie est un problème grave » et près de 7 sur 10 (68%) estiment que « le repos est le meilleur remède contre la lombalgie », selon un sondage BVA. 

La lombalgie ne doit pas empêcher le mouvement

La campagne de l’Assurance Maladie vise à casser les fausses croyances sur le repos au lit ou la gravité de la maladie et à encourager le plus possible le maintien d’une activité physique, quel que soit le moyen qui le permette.
Il ne s’agit pas en effet d’une maladie grave, et le médecin éliminera tout risque en l’absence de signe de gravité avec un simple examen médical : point n’est besoin de radiographie. Et encore moins de scanner en l’absence de ces signes d’alerte : les lésions que l’on pourraient y voir sont le plus souvent sans rapport avec la douleur actuelle et elles ne modifieront en rien la stratégie thérapeutique.
Le traitement vise à soulager la douleur (applications de chaleur, auto-étirement, médicaments), à maintenir une activité physique en évitant le plus possible le repos au lit et en limitant la durée des arrêt de travail (en tenant compte du type de travail et de la longueur des trajets pour y aller), quitte à aménager transitoirement le poste de travail.

Le maintien d’une activité physique est primordial

Après la guérison de l’épisode douloureux, il faudra maintenir une activité. Marche rapide, monter les escaliers, nage sur le dos… font partie des activités possibles. Pas besoin de faire du sport (gymnastique, natation…), d’autres activités plus ludiques sont possibles : Taï Chi, Yoga, danse de salon…
Une « appli » gratuite, « Activ’dos » est mise à disposition par l’Assurance Maladie afin d'avoir des conseils pratiques sur une série d'exercices, de postures…et il y a même la possibilité de suivre l'évolution de son mal de dos.
A disposition également une page Facebook : « Maldedos.lebonmouvement » et sur son site (ameli.fr), l'Assurance maladie donne également des conseils pour soulager son dos et éviter la récidive.

Cette campagne débute vendredi à la télévision et son message est simple : « En cas de mal de dos, le maintien de l'activité physique est la meilleure voie vers la guérison ».