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Soja, noisette, amande…

Laits végétaux : un apport insuffisant en iode

Par Ambre Amias

Les laits végétaux contiennent des quantités insuffisantes d’iode, ce qui constitue un problème de santé publique étant donné leur succès.

Mariamarmar/epictura

Les laits végétaux ne peuvent pas remplacer les laits d’origine animale. A nouveau, le constat se confirme dans une étude publiée dans la revue British Journal of Nutrition. Les travaux montrent que trop de personnes qui ne sont pas intolérantes au lactose consomment ces boissons à la place du lait de vache ou de chèvre, ce qui pose un problème de santé publique, du fait du profil nutritionnel des laits végétaux.

L’étude a passé en revue les niveaux d’iode contenus dans 47 laits alternatifs (dont le lait de soja, d’amande, de noix de coco, d’avoine, de riz, de noisette et de chanvre). En effet, le lait et les produits laitiers sont les aliments qui contribuent le plus à l'apport total en iode de la population en raison de leur consommation élevée (26 % chez les adultes et 34 % chez les enfants selon l’Anses).

Risque de déficience en iode

Or, selon les auteurs des derniers travaux, consommer du lait végétal à la place du lait de vache augmenterait les risques de déficience en iode. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont mesuré les teneurs en iode dans les laits végétaux, par rapport à celles contenues dans le lait de vache.

Les chercheurs ont observé que la majorité des laits végétaux ne présentaient pas une concentration adéquate en iode. Les niveaux étaient équivalents à 2 % de ceux trouvés dans le lait de vache.

Ainsi, un verre de lait végétal apportera environ 2 microgrammes par jour d’iode, alors que l’apport nutritionnel conseillé pour les adultes s’élève à 150 microgrammes par jour (et 200 pour les femmes enceintes).

En effet, l’iode est un élément essentiel de notre alimentation. Il permet de produire les hormones thyroïdiennes et est particulièrement important pour les femmes enceintes, puisqu’il participe au bon développement cérébral du fœtus. L’Organisation mondiale de la santé considère que la déficience en iode est la cause la plus fréquente, et pourtant facilement évitable, d’atteintes cérébrales.