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Chalon-sur-Saône : discorde autour du plateau d'angioplastie

Par Stéphany Gardier

Six parlementaires, trois députés et trois sénateurs, en appellent à la ministre de la Santé. A l’origine de cet appel, relayé par Le Journal de Saône-et-Loire, un différend de longue date entre trois centres hospitaliers du département. Mâcon, Chalon-sur-Saône et Dijon ne parviennent pas à se mettre d’accord autour d’un plateau d’angioplastie. Et les conclusions fournies par l’Agence régionale de santé (ARS) n’y changent rien.

Pour l’ARS, il va de soi que c’est un plateau mutualisé qu’il faut mettre en place. « Malgré la qualité du dossier présenté, il est impératif qu’un dossier commun aux Centres hospitaliers de Chalon, de Mâcon et au CHU de Dijon, soit déposé sur cette filière », estime l’agence dans son rapport. Ce souhait d’un « groupement de coopération sanitaire » (GCS) permettrait de mutualiser les équipements, coûteux, et les personnels pour toutes les interventions d’angioplastie. L’ARS souhaite ainsi organiser « une filière cardiologique pérenne, stable et attractive, au service des patients du territoire. »

Problème, la même ARS aurait reconnu en juillet 2016, un « besoin exceptionnel » dans le nord du département en matière d’angioplastie, ce qui justifierait donc que le centre hospitalier de Chalon-sur-Saône obtienne sa propre salle de soins.

Des voix s’élèvent donc pour dénoncer que « ne pas accorder l’angioplastie à Chalon-sur-Saône serait pérenniser un déséquilibre territorial, organiser la désertification médicale de tout le Nord de la Saône-et-Loire en cardiologie, et susciterait en conséquence une perte de chances de survie pour les patients, en cardiologie (infarctus du myocarde) et par extension en neurologie (AVC) », peut-on lire dans le quotidien régional.

Face à cette situation inextricable, les parlementaires signent donc un appel conjoint demandant des « réponses claires », notamment sur « les contradiction entre la reconnaissance d’un besoin exceptionnel et les conclusions de l’ARS ». Sénateurs et députés estiment « légitimes » les interrogations soulevées sur une accélération possible de la désertification médicale en cardiologie dans le nord de la Saône-et-Loire, si les spécialistes devaient quitter le CH de Chalon pour rejoindre un potentiel GCS.