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QUESTION D'ACTU

Santé mentale : 28 % des jeunes médecins se disent dépressifs





Idées suicidaires, anxiété, dépression : les jeunes médecins vont mal ! On les savait soumis à des rythmes de travail plus que soutenus, ils sont en fait tout simplement au bord de l’épuisement. Et cette fois-ci, une étude quantifie l’ampleur du phénomène. Menée par quatre syndicats de jeunes médecins, elle est divulguée ce mardi par Les Echos.

Les chiffres avancés parlent d’eux-mêmes : près de 28 % des 21 800 jeunes médecins qui ont répondu à un questionnaire, classiquement utilisé pour évaluer la santé mentale, seraient en dépression. Près d’un quart a déjà eu des pensées suicidaires et les deux tiers souffrent d’anxiété.

« On ne s’attendait pas à des chiffres aussi alarmants », commente dans les colonnes des Echos Leslie Grichy, vice-présidente du syndicat d’internes, ISNI. La jeune médecin estime que les conditions de travail des internes font d’eux une population à risque, « mais la situation s’est détériorée pour des raisons financières », analyse-t-elle. Et de citer l’exemple du service de psychiatrie où elle travaille, dans lequel il ne reste plus qu’une infirmière pour 27 patients, alors qu’elles étaient « deux ou trois, il y a dix ans ».

Là encore, les questionnaires attestent de ces conditions de travail de plus en plus délétères. Sur les 8 800 internes et apparentés assistants chefs de clinique qui ont participé à l’étude, seuls 26 % déclarent ne pas dépasser le plafond légal de 48 heures de travail par semaine. Un tiers ferait plus de 60 heures hebdomadaires.

Des rythmes effrénés qui ont bien entendu un impact majeur sur la santé mentale, et physique de ces jeunes médecins, mais qui ne sont pas sans risques pour les patients. Le repos de sécurité mis en place depuis 15 ans ne serait respecté qu’une fois sur deux, révèlent les jeunes médecins. Et sur ce point, les manques de personnels ne semblent pas être les seuls en cause. « Pour certains chefs de service âgés, il est normal que nous en bavions autant qu’eux à l’époque », relève Leslie Grichy.

Une hiérarchie qui semble peu à l’écoute de la souffrance de ceux qui sont pourtant l’avenir de la médecine. Plus d’un quart des médecins interrogés rapportent être rarement ou pas du tout soutenus. Une hiérarchie qui est aussi souvent à l’origine de la violence psychologique : 58 % des jeunes médecins disent en avoir été victimes. Ils sont donc une majorité à souffrir sans pour autant oser briser le tabou. 

 

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