• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Observatoire sociétal des cancers

Cancer : trop de diagnostics tardifs après 75 ans

Dans un cas sur cinq, les personnes âgées attendent un an avant de consulter un médicament pour leur cancer. Des traitements plus lourds sont alors nécessaires.

Cancer : trop de diagnostics tardifs après 75 ans didesign/epictura




Un malade du cancer sur trois découvre sa maladie après 75 ans. Aujourd’hui, près de 700 000 personnes âgées sont traitées ou suivies pour cette affection. Mais à en croire le 6e rapport de l’Observatoire sociétal des cancers publié par la Ligue contre le cancer, nos aînés ne voient pas la maladie comme une fatalité.
Le rapport pointe toutefois d’importantes difficultés, comme le retard diagnostique qui constitue une véritable perte de chances. La moitié des décès par cancer concerne cette population.

L’enquête Ipsos réalisée avec la Ligue contre le cancer révèle que les seniors atteints de cancer ne vivent pas de situations plus difficiles que les autres. Ils gardent les mêmes aspirations que leurs cadets : 80 % des personnes âgées malades et autant parmi les non-malades souhaitent profiter de la vie. Et si elles souhaitent continuer à aller de l’avant, elles entendent surtout vieillir dans de bonnes conditions. Les seniors choisissent en priorité la qualité de vie sur les années de vie supplémentaires.

Source : 6e rapport de l'Observatoire sociétal des cancers de la Ligue contre le cancer, avec l'appui d'Ipsos.

Une vie solitaire

Néanmoins, leurs conditions de vie ont un fort impact. Contrairement aux patients plus jeunes, les plus de 75 ans souffrent fréquemment d’autres problèmes de santé. Plus des deux tiers vivent seuls, et souvent avec de faibles ressources financières. Ils ont également une moindre compréhension de ce qui leur arrive et ce qu’ils vont devoir faire au cours des mois suivants pour se soigner.

Ces malades ont alors plus que les autres besoin d’être soutenus et accompagnés. Or, comme le souligne le rapport, les personnes âgées expriment peu leurs besoins ou difficultés.

Une tendance déjà présente avant un diagnostic. Plusieurs travaux ont montré que les seniors « s’écoutent peu », attribuent à leur âge des symptômes anormaux constatés ou ne pensent pas à les évoquer lors d’une consultation. Autant de non-dits qui retardent le diagnostic de cancer. Environ 20 % des patients âgés attendent au moins un an avant de voir un médecin.  

Adapter le traitement

Détectés à un stade plus avancé, ces cancers sont souvent traités plus agressivement. Mais ces traitements, rarement développés pour ces patients fragiles faute d’essais cliniques, occasionnent plus d’effets secondaires difficiles à supporter avec l’âge. Certaines options thérapeutiques doivent aussi être évitées en raison de certaines pathologies comme l’insuffisance rénale ou cardiaque.

Source : 6e rapport de l'Observatoire sociétal des cancers de la Ligue contre le cancer, avec l'appui d'Ipsos.


Mieux intégrer les seniors

A la lumière de ce rapport, la Ligue contre le cancer demande que les efforts soient portés sur le diagnostic précoce et l’accès à des traitements plus adaptés. Elle propose ainsi la création d’une consultation spécifique avant 75 ans chez le médecin traitant pour évaluer le risque de cancer. L’envoi de courrier indiquant aux personnes de plus de 75 ans qu’elles ne bénéficient plus du dépistage organisé est aussi évoqué.

L’association demande également une meilleure intégration des 75 ans et plus dans les essais cliniques, ainsi que le développement de la formation des médecins aux spécificités de ces malades.
Ces évolutions de la prise en charge des personnes âgées sont indispensables pour la Ligue, qui rappelle qu’en 2050, un malade du cancer sur deux aura plus de 75 ans.

Consultez notre ouvrage vidéo numérique,

seule une création de compte est requise pour y accéder.

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES